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Jean-Marie FOUILLEUL


La Vilatte - 35270 CUGIENS
Tel : 02 99 73 39 83

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Quelle est la meilleure façon d'amplifier une guitare classique ?

D'abord il faut savoir que l'oreille humaine n'entend pas de la même façon (équilibre des différentes fréquences…) un signal sonore à un niveau de décibel X et le même signal mais à un niveau de décibel supérieur . En d'autres termes, l'oreille déforme un signal amplifié. A partir de là, l'idée d'avoir le son acoustique après amplification apparaît comme la quadrature du cercle.
Cependant pour le musicien exigeant, il reste le microphone et les enceintes, le tout de très bonne qualité cela va sans dire. Ce qui signifie un coût exorbitant et une utilisation peu commode sur scène.
Si l'on est moins exigeant, on peut opter pour des systèmes piezzo, en étant conscient de leurs limites. J'ai eu l'occasion par exemple de travailler pour des musiciens jouant avec bandonéon, piano…et pour lesquels j'ai installé des systèmes mixtes (piezzo-micro) . C'est un compromis intéressant, pour un coût relativement réduit.

Pouvez-vous nous parler de l'UNFI et de votre rôle au sein de cette institution ?

L'UNFI, Union Nationale de la Facture Instrumentale, est née en 1982. C'est une association qui regroupe des luthiers professionnels de diverses familles d'instruments (instruments traditionnels, baroques, archèterie, violons, guitares…) Longtemps, son but a été de rechercher des lieux et des façons collectives pour présenter les instruments et promouvoir la facture instrumentale. Mais aujourd'hui l'idée motrice est davantage la formation continue. Nous avons commencé depuis 2 ans un travail de recherche autour des bois de lutherie, leurs propriétés… et en parallèle une formation en acoustique musicale. Ceci en collaboration avec Vincent Doutaut, acousticien, et responsable du Pôle d'Innovation de l'ITEMM.

C'est une démarche instructive et stimulante que de réfléchir avec des personnes ayant un angle de vue différent sur le phénomène sonore, soit parce qu'ils fabriquent d'autres instruments, soit parce qu'ils sont chercheurs, acousticiens, chimistes…
Tout éclairage nouveau sur le son, le bois… alimente le travail de l'atelier. C'est vital pour la facture instrumentale dite "Artisanale".

Quels sont les luthiers (artisans ou fabricants en série) que vous appréciez et qui vous ont influencés ?

En plus des personnes que j'ai déjà citées, il y a évidemment tous ces luthiers "historiques" dont j'ai pu admirer le travail dans les musées ou à l'atelier lors de réparations (Grobert, Lacote, Simplicio, Barbero, Fleta…) Il y a aussi ces collègues avec lesquels j'ai pu partager des instants de réflexions sur notre métier, A.Queguiner, M.Dupont, D.Lesueur…
Pour ce qui est des luthiers étrangers, les regards sur la guitare de gens comme Sallsman , Humphrey, ont éveillé ma curiosité.
J'ai également apprécié la rigueur de travail de Yuichi Imai ou Maurice Ottiger. Mais j'en omets bien d'autres sûrement qui, lors de salons, de rencontres informelles,…ont contribué à ce que je suis devenu aujourd'hui.

Quels sont vos délais de fabrication ?

Ma façon de travailler me permet de réaliser entre 15 et 18 guitares par ans, avec un délai de fabrication qui varie de 4 à 6 mois.

Propos recueillis par Jacques Carbonneaux