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Di Marzio est une marque connue pour ses micros typés rock et metal. Un son précis, nerveux, rempli d'harmoniques, tout ce que la musique de chevelus tatoués exige. Mais ce qui frappe avec les trois références testées ici, le D Activator, l'Area 58 et l'Area 67 c'est la versatilité, notamment en clean et en crunch, et donc la palette de sons hallucinante offerte par ces trois micros.
Replaçons les choses dans leur contexte. Les micros testés ici ont été montés sur une Fender Stratocaster 57 Japon, et un split a été installé sur le D Activator placé en chevalet pour quelques grammes de finesse dans un monde de brutes. La guitare passe dans un ampli Hi Gain, le CL 100 de Fryette et l'équalisation, sauf cas particuliers, est plate, basse, medium et aigu à mi course. La prise est effectuée avec un Shure SM57. Dans ces conditions, difficile d'attendre des sons clair et crunch dignes de ce nom , et pourtant... |
L' arme de destruction massive
 Le D-Activator, installé ici en chevalet, est un micro nerveux, avec une bosse dans les medium aigus. En clean le son crunche très rapidement à l'attaque et permet justement de contraster efficacement avec le reste d'une configuration plus typée Strat. Splitté, le son est plus fin, voire étriqué et manquera de basses et de chaleur pour certains mais c'est rarement ce que l'on recherche dans cette position. En crunch, on a affaire à un humbucker au son tranchant et riche, qui compresse légèrement sur les attaques fortes en rythmique. Il suffit de splitter la bête pour passer dans un monde blues rock avec un son plein et présent, idéal pour sortir du mix. En saturé, c'est l'explosion, le suicide collectif du voisinage, ça crie, ça couine, ça fait graou. Les basses sont bien là, avec toujours cette bosse medium aigu du plus bel effet. En montant le gain de l'ampli et en touchant l'equalisation on ouvre les portes des musiques extrêmes... sur une Stratocaster ne l'oublions pas. En solo, le micro conserve sa légère compression très agréable pour les musiques modernes et rapides.
Le compromis
 L'Area 58 est parfait pour un micro centre, l'équilibre entre le D Activator et l'Area 67, moins de gain que son grand frère placé en chevalet mais plus agressif que le 68 en position manche. On a donc un micro bien équilibré mais quand même assez typé, avec un léger creux dans le medium et une petite bosse dans le bas du spectre, un son incisif et un peu sale, ce qui pourrait déplaire à certains. Ca sonne plutôt bien en clean et crunch, il sature un peu à l'attaque lorsque que l'on monte le son, c'est un micro qui a sa personnalité. Couplé avec l'Area 67 en position intermédiaire, ce qui peut être considéré comme des défauts est complètement gommé et c'est un pur bonheur, simple et funky. Son claquant sans être agressif, clair et défini, le duo incontournable de cette configuration, c'est beau.
Entre Jimi et Yngwie
 Le dernier micro testé, l'Area 67 est le micro à avoir pour celui qui veut un son rond, chaleureux, versatile, avec une dynamique énorme. Les sons clairs et crunchs sont précis sans être froids, on tape efficacement dans le funk, et le jazz fusion, et en lead, la palette de sons est impressionnante. En effet, les nuances de jeu sont sublimées, on passe d'un son flûté un peu épais à quelque chose de plus percutant et agressif sans toucher à l'ampli. Un micro indispensable à ceux qui exigent la polyvalence pour leur instrument et qui souhaitent jouer aussi bien très saturé que plus soft sans avoir à jouer des claquettes sur scène ou avoir trois amplis dans le studio. Un micro à recommander absolument aux guitaristes qui veulent élargir leur palette de sons sans sacrifier la personnalité de leur instrument.
On a donc ici trois micros avec leur personnalité propre et une complémentarité qui ravira les guitaristes les plus exigeants. Détail non négligeable, la technologie Hum Cancelling developpée par la marque, nous affranchit de tout bruit parasite même à très haut gain. Ceux qui rêvaient de jouer du Blues et du Black Metal avec la même guitare peuvent dormir tranquille, Di Marzio les a exaucés.
Les + :
Micros de très haute qualité sonores
Prix raisonnable
Les - :
Positions intermédiaires assez conventionnelles
Schémas de branchement peu explicite
Benjamin Sertelon - juin 2009 - Commentez cet article sur le forum
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Histoire d’avoir un test complet, et compte tenu du caractère subjectif d’un avis, j’ai demandé son avis à un guitariste professionnel, Benjamin Sertelon, à qui j’ai prêté la guitare upgradée une petite semaine afin d’obtenir des extraits audio parlant.
