Rechercher sur
laguitare.com
L'annuaire laguitare.com
Newsletter
Services - Publicités
Annoncer - CONTACTS


 
POPA CHUBBY
Stealing the Devil's guitar

Le retour du Chubb'

Ricardo

Comme annoncé dans le titre de cette chronique, le Chubb' est de retour.

Lui qui sort un skeud tous les six mois (Ok je pousse un peu mais pas tant que ça) bah, ce coup là, il y aura eu le DVD live Popa Chubby Wild, un Best Of et, enfin, ce Stealing the Devil's Guitar.

Avant d'y aller, je tiens à préciser que cette image n'est pas exactement celle de la pochette du disque, sur le disque, le titre remplace le "...encourages you to Rock 2006" mais j'ai préféré celle là.

De mon point de vue il y a un truc terrible sur les disques de Popa, c'est que ce mec est si bon sur scène que, du coup, sur disque, ça manque furieusement de relief (paradoxal vue la stature du schtroumpf). Comme en plus il produit lui même cela n'aide pas au recul.

Comme pour le dernier Buddy Guy chroniqué, je le donnais pas gagnant au départ et pourtant...

Pourtant, je me suis encore planté et en plus, j'en suis heureux., Il y a beaucoup de choses sur ce disque, du partage, de sons différents, de compos...mais je m'égare alors on y va.

Slide Devil man Slide est une parabole sur l'expérience qu'a Popa de la vie, jetez un œil sur l'interview qu'il m'a accordé et vous comprendrez. Le son est top, ça slide dans tous les sens avec en guise de chant cette façon qu'il a de balancer les mots entre chant et Rap. Bonne intro.

Smuggler's Game est une vraie bonne surprise, ce titre est un Hit, d'ailleurs sur le disque vous trouverez le vidéo clip de ce titre en bonus c'est dire si Dixiefrog y croit. Tout est bon dans ce titre, le son typé PRS de chez l'ami Carlos, en plus Popa partage le titre, écoutez le gimmick à la gratte et enfin, son chorus, lumineux. Respect.

Why I can't have you et sa sonorité sixties, sans rire, écoutez les cœurs de type sha na na, les arpèges sortis d'une party pleine d'ados et ces paroles balançant entre fausse niaiserie et vrai bonheur. Le son, là encore, je ne le dirais pas assez, putain le son est Top.

Right On nous amène dans les 70's, rythmiques et wah-wah font de ce titre un truc typé certes mais beau, très beau. Ce n'est pas du Funk, les blancs ne funkaient pas en 70, tous mes potes Black me l'ont dit et puis, je situerais ce titre avant qu' Isaac Hayes ne sorte son fabuleux Shaft.Good stuff Bro'.

In this World et son tempo chaloupé, sa gratte acoustique, ses violons, nous emmène ailleurs, on imagine que c'est une sorte de prière, les paroles en tout cas vont dans ce sens. C'est bien foutu, bien écrit et, bien joué. Quoi d'autre ?

L'instrumental Walking with Amar m'a ramené vers les 70's encore mais, plus précisément vers un groupe de Funk que j'adore, il s'agit Con Funk Shun et, pour être précis, il me fait penser au titre California 1 tiré de leur album Secrets. Ecoutez, c'est la coolitude totale.

Pour Stoned Again j'emprunte à Jaco son Stetson et ses boots pointues pour la chemise à carreaux ça ne l'a pas fait, le Jaco est musclé comme un serpent (hein ? oui Oliv', petit le serpent mais il se soigne, ces derniers temps j'ai ouï dire qu'il lève non pas un ni trois mais deux morceaux de sucre à la fois qu'il mets dans son kawa, va falloir que je fasse gaffe...) alors donc, disais-je pas de chemise à carreaux mais bon, j'aurais de toute façon pas ressemblé à un cow boy, bon c'est country ce titre yep, sympa mais...country, si vous aimez...

Si vous aimez donc, resserrez la selle d'un cran parce que Young Guns reste dans la veine mais là, c'est électrifié, tempo genre cavalcade à donf dans la prairie sauvage. Damned, faut finalement que je trouve une chemise à carreaux Hiii haaa.

Buffalo Chips enfonce le clou, bon c'est un interlude qui préfigure, je pense le dimanche cow boyen, le titre fait fait très "Square Dance". Curieux de voir ce truc sur scène, surtout si il y a des apaches dans la salle...

Là, ce titre qui vient est pour moi le plus fort, il s'agit d'une reprise de Jimi Hendrix le Bold as Love, sur scène Popa fait systématiquement une reprise, je me souviens de celle du All along the Watchtower qui avait mis à genoux le public du Palis des Congrès il y a quelques années. Ce titre est du plaisir, rien que du plaisir que Popa partage. Putain de chorus qu'il nous balance.

Long deep Hard and Wide malgrés son titre plutôt marrant parle de douleur et de chemin de croix, c'est sombre, c'est puissant, la rythmique est bestiale et Popa hurle. Ce titre là ouais spécialement sur ce titre là, montez le son, calez vous entre les deux enceintes et prenez le en pleine poire.

Virgil and Smokey calme le jeu en terme de rythme mais pas au niveau des paroles, écoutez cette histoire de père et fils qui de fête en fête partent en dérive. Le fils partant en spirale infernale. Le tout est servi par son chant / Rap, le gimmick à la gratte est simple, direct et efficace. Direct.

Preacher Man déboule toute slide dehors, bon là ça fait très New Orleans, la basse est très présente, la gratte rythmique aussi, c'est de Blues du Sud des US man, langoureux, paroles ironico-critiques. Excellent titre mais, gaffe aux paroles.Les chorus sont somptueux, respect.

The Devil's Guitar vient finir ce bijou de galette, c'est le titre le plus rock n' roll le son est très 60's la caisse claire doublée à la cymbale, la basse Fender nous emmène chez...les Shadows, excellent titre, c'est beau, inspiré et totalement jouissif.

C'est fini.

Là, tout de suite je me demande pourquoi il a attendu aussi longtemps avant de laisser s'exprimer toutes ces influences, Popa est un guitariste fabuleux, sensible, doué d'un sens de la mélodie que cette album met en valeur.

Dans l'interview qu'il m'a accordé, il me dit avoir changé. C'est sans doute vrai parce que ce disque est celui d'un mec qui se pose enfin, qui s'ouvre, se laisse aller au plaisir bref, c'est un truc de mec heureux.

Ricardo

- Commandez ce CD chez notre partenaire FNAC