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Jonathan Richman et pas le Goeland, bien que cela ne serait pas choquant, vu la naïveté touchante du personnage, est en position de monopole absolu. Avant d'entrer dans le détail, un petit point d'explication. Pas mal d'entre vous ne doivent pas connaître Jonathan Richman. Même si je vous dis qu'il officiait avec les Modern Lovers (nom de groupe impossible à porter surtout en 1977 et qui commence à mieux situer le personnage), que c'est lui qui a dit "J'ai entendu le Velvet Underground, aussi vite je suis parti monter un groupe de rock", rien n'y fait. Et si je vous parle de "Mary à tout prix". "Aaaaaaaah !" me retourne une salve de voix mâles lubriques venue du fond de la salle ! "C'est le copain de Cameron Diaz" dit même un ahuri dont le vide musical est au moins le double de son abîme cinématographique. Que non ! Dans ce film, qu'il faut absolument voir en V.O, c'est lui le baladin qui chante au début perché sur un arbre et finit trucidé par une balle perdue en dernière image de film. Gloire aux frère Farelly d'avoir exhumé ce personnage unique et attachant. Quoiqu'ils finissent par l'abattre.

Car Jonathan Richman, Jojo pour tous ses fans , voir les sites
(http://wwwcs.dartmouth.edu/~samr/jojofaq.html ou celui avec tous les textes http://members.aol.com/gustoeater/jojo/jojohome.htm
est un cas unique et son monopole, (vous voyez, j'y viens) que la majorité d'entre vous vont trouver ridicule, est celui du romantisme. Mais le vrai. Il doit y avoir un cas de romantique sincère par siècle, et au XX ème, c'est lui. Pas de doute possible. Il lorgne d'ailleurs sur le XXI ème sans complexe.

Faisons le petit tour de son parcours musical, commencé en fanfare avec le 1er album des Modern Lovers. Quand on lui demande " Why did he call them "The Modern Lovers"?", Jonathan répond étonné " Because we sing modern love songs." Why else? ". C'est sans appel et ça donne le ton. Ce groupe dans lequel on trouve entre autres, Jerry Harrison, futur clavier des Talking Heads, David Robinson, futur batteur des Cars et Ernie Brooks bassiste actuel dans la formation de Gary Lucas 'Gods and Monsters' fut une bonne école ! Leur 1er album, enregistré en 1975 ne sortira qu'en 1977. La maison de disque ira même jusqu'à prétexter la crise du pétrole et donc du vinyl pour retarder cette sortie. Dès le début, Jojo vivra une aventure commerciale farfelue. Mais passons.

Estampillé punk ! au départ (ce que Jojo ne comprend pas, moi non plus d'ailleurs et vous ?), ce premier album est dés le départ un Ovni. (Roadrunner, rock tête dans le guidon, qui lorgne sur le Velvet, Pablo Picasso et son texte, pour le coup, Punk, I'm Straight et son Hippy Johnny 'never trust an Hippy'). On a déjà tout un concentré de Richman.

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