Avant l'invention de l'Instrument Electrodynamique deux principes d'architecture instrumentale étaient envisageables. Le premier consistait à utiliser un corps plein et monobloc appelé communément "solid-body", et le deuxième à diminuer le volume de la caisse de résonance au minimum.
Dans le cas d'un instrument solid-body, le chevalet se heurtait à la masse importante du corps de l'instrument et ne pouvait osciller librement, il était inerte, figé sans aucune propriété vibratoire. Pour une contrebasse par exemple, les fréquences obtenues étaient trop basses, sans dynamique, sans résonance. Le son et l'action des cordes en faisaient un instrument bien plus proche de la guitare basse fretless que d'une Contrebasse.
Dans le cas d'une caisse réduite, le chevalet oscillait sur une table réduite et rigide au détriment du volume d'air contenu dans la caisse de résonance diminuée. L'air enfermé dans la caisse servait d'amortisseur aux oscillations de la table et le déplacement de celle-ci en était très réduit. Si l'on garde l'exemple de la contrebasse, l'instrument ainsi construit générait des hautes fréquences très rapides situées dans la tessiture du violoncelle. L'oscillation, l'action des cordes et le son devenaient trop durs, rendant le jeu et l'expression inintéressants, voire, anti-musicaux.
Par contre, un Instrument Electrodynamique est un véritable instrument de musique...
 - entièrement fabriqué à la main
- équipé d'une table d'harmonie mais sans caisse de résonance
- de taille réduite, démontable et facilement transportable (basse, violoncelle, contrebasse)
- ne présentant aucune différence de tenue, de toucher, de jeu avec un instrument acoustique
- muet pour répéter dans un lieu nécessitant du calme (appartement, chambre d'hôtel...)
- dont le faible son suffit à son écoute
- permettant l'écoute dans un casque HI-FI
- amplifié pour le jeu sur scène ou en studio d'enregistrement et dans tous les cas où l'instrument acoustique, lui, ne supporte plus le niveau des décibels demandé
- enfin, un instrument de musique dont les réglages ne bougent pas.
Un Instrument Electrodynamique génère les fréquences propres à l'instrument qui a été miniaturisé et/ou rendu muet grâce aux tables d'harmonie spéciales dont il est muni.
Il est constitué d'un manche traditionnel, démontable dans le cas du violoncelle et de la contrebasse, et d'un corps servant de rigidificateur.
L'ensemble est surmonté d'une ou plusieurs tables d' harmonie, étroites et trapézoïdales équipées d'une ou plusieurs larges barres d'harmonie collées en force pour arrondir leur profil et générer les fréquences adéquates.
Pour les instruments du quatuor, la juxtaposition de deux tables construites sur le même principe est nécessaire pour obtenir un meilleur équilibre entre les fréquences graves et aiguës. Les deux tables sont posées l'une à côté de l'autre et leurs barres d'harmonie sont positionnées à l'aplomb de chacun des pieds du chevalet dans le sens longitudinal des tables.
Les tables d'harmonie sont libres et indépendantes et ne subissent aucune contrainte du corps de l'instrument.
Un Instrument Electrodynamique ne possède pas de caisse de résonance. L'air n'est donc pas un facteur de résistance aux oscillations de la table. Comme sur un instrument classique, c'est le chevalet, par ses oscillations latérales, verticales et horizontales, qui transmet fidèlement les vibrations dynamiques des cordes à la table. Ce principe procure à l'utilisateur d'un instrument électrodynamique un toucher et des sensations vibratoires identiques à ceux qu'il obtient avec un instrument de musique traditionnel.
Ce concept de la table d'harmonie permet de réduire, ou de conserver le volume et le poids d'un instrument. En effet, si pour une contrebasse il est intéressant de diminuer le poids et le volume, il est important pour un violon ou une guitare, d'en conserver les mêmes proportions et le même poids.
J'espère avoir provoqué chez vous une envie incommensurable de jouer sur un Instrument Electrodynamique et je vous invite à les essayer sans hésiter.
Je vous souhaite pour cet essai de savourer les mêmes moments de plaisir que j'ai eus en les concevant.
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