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Fantastic(s) 3

Boarding Pass

Metalmorphose

Ricardo

Invitation au voyage

Les Fantastic(s) 3 nous offrent une carte d'embarquement, une incitation au voyage en somme mais, au fait, les
Fantastic (s) 3
quésako ? vous direz vous, un nouveau concept ? que, en fait on s'est planté car tout le monde sait que les Fantastics sont 4 ?

Eh ben non, d'abord je ne me suis pas planté dans le titre et, je le sais puisque c'est moi l'ai écrit, non mais…

La question reste donc entière, c'est qui ou quoi les Fantactic(s) 3 ? La réponse est…une Métalmorphose.

J'ai emprunté ce mot a un célèbre groupe de Métal, celui (ou celle) qui me retrouve la référence gagne tout mon respect.

Au début était Jean Fontanille, guitariste émérite bourré de talent, je ne vais pas vous refaire la chronique de son excellent premier disque toujours achetable sur son site, www.jean-fontanille.com en plus, il a refait la pochette et l'a renommé, il s'appelle Essentia.

Donc au début il y eu ce mec que j'aime et, qui me le rend bien.

Au delà de ce premier disque, Jean rêvait d'en faire un second " quelque chose de différent tu sais, avec un vrai groupe, enfin tu verras " me disait il.

Il est venu un jour à la maison avec la maquette de ce serait ce disque puis, le temps à passé.

Cet été j'avais invité Jean à notre festival Guitar Folies, pour les étourdis qui n'auraient pas lu la chronique du concert, vous pouvez toujours vous rattraper.

Jean est arrivé avec cette galette et, son groupe. Pascal " ouh, ouh " Biwandu grand black à l'humour décapant, Wilfried " Willy " Widman bassiste de son état et Roland Lanöe.

Roland est un membre du groupe à part entière, il s'occupe du son, il aura mixé et mastérisé ce disque, si le son de cette galette est aussi monumental, Roland y est pour beaucoup.

Le disque, je l'ai découvert en grande partie sur scène car pendant le festival, je n'ai pas eu le temps.

J'avais hâte de l'écouter dans de bonnes conditions, en gros, à donf dans ma caisse.

Si vous me connaissez un poil, vous savez à quel point j'aime le Métal instrumental.

Ce genre c'est souvent, un gratteux dont la greffe des cinq doigts supplémentaires par main et parfois deux bras en plus à bien pris, alors donc nouvellement dotés de tous avantages ils nous balancent de la gratte avec plein de notes impossibles à jouer pour le commun des mortels.

Certains sont doués d'un sens particulier de la composition, de la mélodie, d'un sens rythmique monstrueux ou, pour paraphraser un petit binoclard frisottant que je salue au passage " une main droite qui fait peur ".

Oui bon en gros dans ce genre c'est le gratteux que l'on entend et, des fois, le groupe.

Ne dit on pas qu'une exception ne confirme jamais la règle ? Jean est une exception, ce mec ne conçoit pas le bonheur sans le partager alors, il s'est entouré de musiciens qu'il aime, respecte et avec qui, il partage.
Exit le côté " c'est moi qu'on entend ", si vous n'avez qu'une vague notion de ce qu'est la partage musical, Welcome on Board.

Jean, Pascal et Willy sont des mecs comme tout le monde donc, influençables. Des références, dans cette galette il y en a, le degré auquel elle sont ingérées, maîtrisées, transformées et régurgitées en quelque chose leur appartenant est incroyable.

Ladies and Gents, voici donc un disque non plus de Jean Fontanille mais bien du résultat d'un groupe.

Krysprölls ouvre le bal, quatre mesures d'intro et nous voici chez ces barges de Freak Kitchen, du moins au premier abord parce que si les harmoniques que nous balance Jean (écoutez les Wouhhhhh, Wouhhhhh) nous font penser à Mathias et sa bande, le reste, tout le reste c'est du Fantactic (s) 3, les lignes de basse, ces gammes mélodiques d'une beauté si terrifiante…

Putain vous savez, cela semble presque facile à jouer, on dirait une tournerie tellement c'est éclatant mais, bon essayez et je suis sûr que, comme moi, vous collerez des pains…suédois.

Grego déboule, Willy nous jette une intro slappée de la mort qui tue suivi par le tempo parfait de Pascal, écoutez les variations caisse claire / grosse caisse et Jean nous assène des arpèges en son clair avec sa Xavier Petit, Willy revient avec un phrasé hispanisant Pascal maîtrisant comme la bête qu'il est son jeu de cymbales pendant que Jean sur une electro acoustique nous assène une mélodie, solo, qui me rappelle avec une certaine émotion le pays ou je suis né.

Willy porte ce morceau. Faites une expérience, n'écoutez plus la guitare de Jean, elle n'existe plus, écoutez ce titre ou seuls Willy et Pascal joueraient, alors ? convaincus ? ce titre est ENORME.

English Thing et son intro "Requiem pour un con" qui doit faire se faire marrer Dr Gainsbourg et Mr Gainsbarre, déboule, les harmoniques tueuses sont de retour, la fusion entre la basse de Willy et la guitare de Jean est totale, putain le pied !!!!
Pendant ce temps, Pascal assène un tempo aux variations maîtrisées de bout de en bout. Les breaks sont multiples, les changements de tempo itou, Jean nous donne un aperçu de sa maîtrise instrumentale, ses descentes en aller-retour, ses couinements (je sais pas quoi dire d'autre) de guitare, phrasés en tapping, jeu en légato le tout avec une mélodie infernale. Tuant.

Kontakt arrive dans la continuité du titre précédent, mélodie et tempos changeants, lignes de basse monstrueuses jeu de Pascal sur ces cymbales proprement hallucinant, c'est du talent à l'état pur.
Ces mecs forcent le respect et dire que j'ai vu ce titre sur scène, putain j'en reviens pas. Au moment où, vous pensez que le titre est fini, Willy nous emmène au cœur d'un solo d'une musicalité absolue enfin, Roland ne voulant pas être en reste s'amuse à la fin du morceau, écoutez cette pièce de monnaie qui tombe…

Ben The Ice skating Boy débarque au travers d'une rythmique que le grand Joe Satriani ne nous a pas joué depuis un bail, enfin je parle d'un Joe qui se serait réveillé et sortit de la léthargie dans laquelle il a sombré depuis de trop nombreux albums.
Là encore les harmoniques sont de retour, le seul effet qu'utilise Jean, une wah-wah arrache tout au passage et enfin, un cousin de Pascal vient râper Wizeman lâche ses rimes comme un pain dans la gueule et s'arrache. Définitif.

Ok juste avant je parlais de Joe, là le titre c'est Remember alors l'influence de Joe est là de façon plus que volontaire, bon en fait ces trois gus se sont complètement lâchés alors il n' y a pas que Joe, Steve Vai, Zygwygwy Malsmteem une pointe du grand Jason Becker ainsi que, je dois le dire d'un mec aussi doué sur le plan musical que bien sur le plan humain, notre Patrick Rondat national.

Ce titre est un condensé de toutes les influences digérées par ces mecs, comme en plus la mélodie est superbe, c'est un régal.

Respect les mecs.

Oriental Night est pour moi le summum de ce que Willy et Jean peuvent faire ensemble sur ce disque, Willy est immense, oui putain immense.
Le retrait des deux autres cacous pour l'accompagner, lui offrir un écrin à sa juste mesure est une chose merveilleuse, OK Jean accélère à la fin et Pascal explose tout du haut de son jeu monumental, putain quel titre là encore…

LA.MASS conclut ce voyage et, de quelle façon, allez prenez tous ce que je viens d'écrire, secouez le, agitez encore un poil et, avalez cul sec…alors ? vous la sentez cette ligne de basse qui commence à vous marteler ? hein ? la batterie, cette batterie entre toms et cymbales qui vous éclate la calebasse et enfin cette déferlante de notes jouées à une vitesse supersonique alors que la rythmique ne semble pas dépasser les 120 BPM ?

Comme si cela ne suffisait pas, sur ce dernier titre Jean joue avec un ami, un mec qu'il respecte vient jouer la deuxième guitare, j'ai nommé Stéphane Alaux.

Fin du voyage.

Au cour de cette chronique j'aurais beaucoup mentionné, Willy et Pascal sans doute plus de fois que Jean, à l'écoute de ce disque, cela ne pouvait pas être autrement. J'ai connu Jean, le guitariste, le compositeur, le musicien. Je ne réalisais pas à quel point Jean n'était que la chenille entrant dans sa chrysalide.

Le papillon Fantastic(s) 3 en est sortit. Pour paraphraser un mec que j'aurais salué deux fois dans cet article, ce papillon là n'a rien "d'éphémère".

Vous pouvez vous procurer ce disque sur le site www.guitareushop.com, il est vendu 14€ frais de livraison inclus alors, prenez cette putain de carte d'embarquement et laisser vous emmener par ces mecs.

Le cap'tain Jean et son équipage vous souhaitent un heureux séjour sur la planète terre, en espérant vous revoir sur nos vols.

Nous revoir ? vous rigolez les mecs ? moi je ne descends pas, hôtesse, champagne et que ça saute…PLAY.

Ricardo