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Dossier spécial :
Jean FONTANILLE

(Dossier réalisé par
Ricardo)

Photos tirées du site de Jean-Fontanille
  - Introduction
- Chronique du CD "Jean Fontanille"
  - Le site Web de Jean Fontanille
  - Banc d'essai du modèle Jean Fontanille de Xavier Petit et Interview

Jean Fontanille, tel est le titre de cet album majoritairement instrumental, 10 titres dont deux chantés le compose.

Le disque commence par " Indian Specter ", s'il existe d'autres types comme moi, fan au dernier degré de Steve Vaï, ils percevront sans mal le clin d'œil des chœurs hindous, toute ressemblance s'arrête là, j'ai été surpris qu'un morceau d'ouverture soit si… " composé ", je m'explique, il y a plusieurs parties tournant autour du " gimmick " d'introduction, écoutez les arrangements, les parties rythmiques, les différentes strates de guitare, Jean tient également la basse et Manu Martin (ami et, récent clavier de Patrick Rondat) vient programmer les claviers.

Il émane de ce titre une ambiance tout à fait particulière, les différentes phases du titre permettent de se rendre compte du niveau de maîtrise instrumentale, tout y passe, sweeping, tapping, legato sans que ce soit démonstratif, c'est tuant, toutes ces techniques sont au service du morceau. Bestial.

" Groovy Attitude " son intro douce et calme fait penser du Satriani au meilleur de sa forme, là encore ce morceau est bien du Jean Fontanille, ne pas relever certaines analogies serait manquer d'honnêteté, s'arrêter à ces analogies serait de la bêtise.

" Au nom de Dieu " premier morceau chanté, Patrick Marconier ayant écrit les textes et tenant le micro, ce morceau est un truc à part dans le disque, intro en guitare électro-acoustique, rythmique saturée, là encore écoutez, la qualité de jeu est monstrueuse, à ce niveau là on se dit que le seul truc qu'il ne fait pas avec sa guitare c'est le café, et encore, faudra que je lui demande.

Et arrive, le truc éclatant au possible, la tournerie de la mort qui tue j'ai nommé " The Speed Thing " littéralement le " truc rapide ", putain quel truc ! ! ! Ecoutez, calez le clic à 180 et bonne chance, c'est un titre extrêmement ludique, il est en fait vraiment balèze à jouer et en plus de s'amuser, ce sagouin rend hommage à un de ses maîtres le grassouillet (quoique j'ais lu ce matin qu'il venait de perdre 25 Kilos) Yngwie " Zigwigwi " Malmsteem, sans rire écoutez les derniers phrasés, respect mec.

S'ensuit un interlude hommage à Steve Vaï période " Flexable Leftovers ".

" Wishes " fait revenir une quiétude totale, Jean joue de tous les instruments sur ce titre, poussez les basses mais surtout, écoutez ce titre au casque, le travail de composition est grand mais alors très grand, quel touché, quelle…sensibilité.

" Burning " est le second morceau chanté cette fois c'est en anglais et Franck Larigaudie tient le micro, les rythmiques assurent bien sûr l'assise du titre, sur scène cela doit prendre une toute autre dimension, le chorus est invraisemblable entre les descentes de manche hyper speed et mélodiques et ces arpèges résonnant jusqu'à la fin du titre…

A ce stade, nous allons aborder la deuxième partie du disque, lorsque j'ai commencé à écouter ce disque il y a des mois, j'ai tout de suite eu ce sentiment de scindement, j'ai pensé en mon fort intérieur que les morceaux abordés jusque là étaient composés comme pour dire au gens qui s'autorisent à penser dans le milieu de la musique " voilà tout ce que je suis capable de faire, écrire, jouer, composer, jouer en groupe " la deuxième partie lui appartenant.

J'ai posé cette question à Jean, bien sûr il ne l'a pas exprimé de cette façon mais, croyez-moi, cela reste très proche de ma supposition.

Cette seconde partie s'ouvre sur " Essentia Part 1 : Unreality ", ce titre sur lequel Jean tient tous les instruments est pour moi, la pièce maîtresse du disque, ce titre possède une ambiance particulière, les accompagnements sonores choisis (sirènes d'ambulances, cris) participent de façon très forte, bien qu'il n'y ais pas de mots, ce morceau raconte une histoire, pour moi, c'est un type que l'on vient chercher pour l 'emmener dans un hôpital psychiatrique, écoutez et, créez votre propre histoire, mais surtout, écoutez.

" Essentia Part 2 : Essentia " résonne, intro au clavier, son de piano (le grand Manu) chorus de guitare en fond car, tout au long se sont les claviers qui sont mis en avant, la guitare jouant la mélodie, ce titre est calme, par opposition au précédent, par contraste en fait.

Le talent de compositeur ressort de façon magistrale, le partage de ce morceau avec Manu est une bien belle chose.

Ce titre est en deux parties, la seconde s'annonce au changement de son des claviers, le tempo s'accélère, la pyrotechnie revient en force, cela dure environ une minute et… le duo piano / ligne mélodique revient, le morceau se termine avec la même douceur que celle avec laquelle il avait débuté. Beau, très beau.

" Essentia Part 3 : Just Live " va clôturer ce disque, Jean une fois encore joue de tous les instruments, les rythmiques guitare portent totalement ce titre et, vraiment parce que c'est le dernier morceau (du moins c'est mon sentiment) Jean laisse s 'échapper une influence majeure en l'occurrence l'hommage est, cette fois, pour Patrick Rondat.

Belle façon de conclure.

Ce disque n'est pas produit top de la mort, cela aurait coûté trop cher, il faut être connu pour cela, cependant étant majoritairement instrumental son écoute est très, mais alors très agréable, si vous en faites l'acquisition, vous constaterez qu'il faut l'apprivoiser, entrer dans les compositions qui le constitue.

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Ricardo