Rechercher sur
laguitare.com
L'annuaire laguitare.com
Newsletter
Services - Publicités
Annoncer - CONTACTS

Dans le cadre de son Ideal Tour, Jean-Louis Aubert a fait escale à la Cité. Très honnêtement, après la prestation de son copain Raphaël, j'avais un peu peur que cela soit le même genre de concert de variété sans intérêt. Et bien non, l'ex-leader de Téléphone et ses musiciens m'ont bluffée par leur énergie et leur sympathie communicatives ! Je pensais aussi que s'il n'articulait pas son set principalement autour des tubes de Téléphone je m'ennuierais à mourir, et pourtant c'est à ses morceaux en solo qu'il a fait la part belle, et surtout à son dernier opus Idéal Standard. Cependant, c'est bien sur le rock impérissable de Téléphone que le public se déchaînait le plus.

Jean-Louis entame directement la soirée avec Parle-moi et Idéal Standard au riff apaisant, sous une légère brise des plus agréables. Puis, à la demande d'un ingé son, il interprète Au coeur de la nuit, de Téléphone, toujours accompagné du fidèle Richard Kolinka à la batterie, de Thomas Semence à la guitare, Viryane Say à la basse et Yohan aux claviers. Tout au long de la soirée, ces musiciens semblent prendre la scène pour un terrain de jeu et la complicité qu'ils affichent avec le chanteur transparaît dans leur interprétation, donnant un côté "humain" au concert. Mention spéciale à l'élégance de Viryane Say qui apporte une touche de grâce et de féminité dans ce monde généralement très masculin.

Le groupe nous offre ensuite une chanson de saison, Les plages, avant de rendre hommage à Barbara en interprétant un texte qu'elle écrivit pour Jean-Louis, Le jour se lève encore. Puis, armé de sa guitare folk et toujours de son grand sourire, le chanteur enchaîne avec "l'âme-soeur de la chanson précédente", Alter ego, qui berce le public de sa mélodie et de son texte tendres. Le concert se poursuit avec trois titres extraits de Idéal Standard : Ailleurs, dédiée au papa de Jean-Louis, L'heure bleue et Point final, des titres qui rentrent dans l'atmosphère plus douce du dernier album.
Puis, après une ovation pour Richard Kolinka, véritable spectacle à lui tout seul, jouant avec ses baguettes avec un plaisir et une aise surprenants, c'est Téléphone qui revient. Le jour s'est levé pour le plus grand plaisir des nostalgiques, mais même ceux qui n'étaient pas nés à la fin du groupe aimeraient qu'il ne se couche pas le jour ce soir !

Après Univers, le bondissant Locataire entraîne les spectateurs qui entonnent le refrain avec enthousiasme. Jean-Louis présente ses musiciens qui, chacun leur tour, se lancent dans de très beaux solos. Un vrai régal, notamment celui de Yohan au piano. Seul, Jean-Louis se lance ensuite dans une version acoustique très réussie et inattendue de La bombe humaine, avant de poursuivre avec Commun accord, qui scelle la complicité établie au fil de la soirée entre l'artiste et son public. Rejoint par Thomas, il entame avec lui un beau duo de guitares très efficace.
Puis feu Téléphone revient en force avec une ovation pour Richard et l'électrisant classique New-York avec toi dont le groupe offre une interprétation différente, avec accordéon, violoncelle et caisse claire. Le bon son des années Téléphone a fait de Carcassonne une véritable Electric Cité ce soir-là...

Jean-Louis replonge dans son répertoire avec Milliers, millions, milliards, A ceux qui passent et Temps à nouveau, ponctué d'un puissant solo de Jean-Louis, avant d'achever avec On aime (comme on a été aimé), qui apaise nos tympans avant la déferlante Téléphone du rappel.
Le concert reprend donc sous une standing ovation avec Un autre monde, repris en coeur par tout le public. Puis le groupe donne Le meilleur de lui-même pour terminer généreusement le set avec l'immortel Ca c'est vraiment toi, qui n'en finit pas de faire danser et chanter les spectateurs surexcités.

Poussé par ses acolytes, Jean-Louis revient sur scène, une serviette sur les épaules, juste accompagné de sa guitare électro-acoustique... Et voilà, c'est fini...

Au-delà des textes un peu naïfs remplis de bons sentiments, de la gentillesse un peu niaise et de la voix parfois crispante de Jean-Louis Aubert, on retient l'homme de scène généreux avec son public et complice avec ses musiciens.

Marie-Victoire - le 19/07/06

Contacts  - Annoncer - Notice légale - Services/Pub. - Newsletter - Forum - Charte - Flash - Articles - Annuaire - Lutherie