Dick Annegarn nous a régalé pendant 40 minutes lors du festival "Les nuits de l'alligator" avant Baptists Generals et le grand Louisiana Red. Soirée blues, soirée guitare et voix éraillée, Dick Annegarn a magistralement ouvert la soirée avec pour seule compagne sa vieille Sada Yairi des années 70. C'est un mélange entre morceaux traditionnels et ses propres chansons de blues qu'il nous propose. Il attaque avec une version bien particulière du traditionnel "Hesitation Blues" pour enchaîner de suite avec "Bouge ton boule" de son album "Ombre" de 2002. Après "Soleil du Soir", Dick nous donne une vraie leçon de guitare avec "Blues de Londres". Ce mec est une vraie tuerie à la guitare comme dirait mon ami Ricardo ! Aussi à l'aise devant un micro qu'avec une 6 cordes, on sent que le blues est fait pour lui et lui pour le blues. Il le chante comme un black et il le joue comme un Dieu !

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Même s'il nous gratifie de peu de solos, la grande force guitaristique de Dick est de jouer des riffs parfois complexes en même temps qu'il chante. La rythmique de sa main droite est énorme. Son bras droit remonte souvent pour marquer un temps et retombe ensuite sur les cordes. Ce geste gracieux apporte un groove et une réelle assise rythmique. C'est un vrai défilé de chansons traditionnelles "Saint James Infirmary", "Baby please don't go", "Send my body home" et de ses propres chansons "Ca pue", "Pierre" qu'il nous régalera pendant ces trop courtes 40 minutes. Dommage, il était bien en forme ce soir et on aurait pu l'écouter des heures sur ce registre de Blues qui lui va si bien. On se rassure vite en pensant que son prochain album aura cette couleur Blues mais sur scène, ce mec est grand, très grand !

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Jacques Carbonneaux le 22 février 2006