La Rencontre avec Miossec..

Nos parents respectifs sont géographiquement proches , je le connaissais de vue et nous avions un pote commun.
Une fois dans un bistrot il m'a demandé si je pouvais lui prêter mon micro. Je l'ai rappelé 6 mois après mais il était devenu journaliste à la réunion.
On s'est revu un an après dans le même endroit et je lui ai demandé des nouvelles de mon micro. En discutant on s'est trouvé des goûts musicaux communs. Il m' a proposé de venir faire des grattes sur ses compos.
Au début je ne devais jouer que sur ses morceaux mais il m'a proposé d'amener également les miens.
Et on a fait la maquette du premier album, neuf morceaux, en un mois. On les a fait avec trois fois rien de matériel. C'est lui qui s'est occupé de toutes les démarches auprès des maisons de disques.

Je me rappelle d'un jour où j'avais fait deux pistes de gratte, c'était " regarde un peu la France ", il m'a regardé et dit " C'est bon, avec ça, on va signer !".
Il avait une " gnacke " que je n'avais pas et une détermination que j'avais rarement vue.
Je pense qu'il avait une idée vachement plus précise de ce qu'il voulait que moi à l'époque.
La cassette a traîné sur le bureau de PIAS, qui se montait à l'époque, et ils ont accroché. On a demandé à Bruno (Leroux - ex Locataire) de venir jouer avec nous. La première formation c'était deux guitares - une voix.
On a fait quelques concerts ainsi. Rapidement on a bossé avec Yann Hamon, qui était notre premier tourneur, qui sera le tourneur de Karin (Clercq) et est le manager et tourneur de Louise Attaque. C'est le premier mec qui a cru au truc et risqué de l'argent dessus. Dès le début, il nous a fait tourner dans des salles .
A partir du moment où l'on a démarré ça a été super vite…

Trois disques ensemble….

Nous avons fait trois disques avec Christophe.
Quand il écrivait, de temps en temps il me demandait ce que j'en pensais, je lui donnais mon avis mais je ne pense pas qu'il pesait dans la balance. En plus, franchement, quand on a fait la première maquette, je me fichais complètement des textes. Je trouvais que ça sonnait bien mais je n'y étais pas très sensible à l'époque.

Il ne faut pas se voiler la face, si on a vendu autant de disques ce n'est pas pour les musiques, à 80% c'est parce qu'enfin en France on avait un mec qui écrivait autre chose que des conneries. Sachant que c'est Dominique A qui a été le premier à relancer la chanson Française. On a également eu la chance que les Inrockuptibles encouragent ce mouvement dès le dèbut.

Je n'ai aucun recul sur les disques que j'ai fait avec Christophe. Si je dois choisir un ou deux morceaux dont je suis le plus fier, je dirais " Je plaisante " et " Le célibat ". Mais ce n'est pas évident..
Avec Karin, ce serait " La Chanson d'Anna ".
Un morceau dont je suis fier c'est un morceau où il se passe une osmose entre le texte et la compo.

Pour le troisième album, il y a eu une tournée qui a été annulée. J'ai rencontré Karin Clercq à ce moment là.
Finalement on a quand même fait la tournée " A prendre ".

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