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George Harrison (1943-2001)


Photo tirée du livret de l'album "Let it be"

 Maintenant que la fièvre est un peu retombée, vous pouvez sans problème dire que je cède à la pression générale. Ce sera vrai, tant mes amis ont insisté pour que j'écrive, mais faux aussi, tant leur insistance n'était pas intéressée, mais simplement musicale, amicale et sincère.
 Car à vrai dire, qu'est-ce qu'un article sur George Harrison dans LaGuitare.com peut-il dire qui ne sera pas dit sur la planète entière ? Cela me semblait un bon argument pour ne rien écrire, mais voilà, on ne se détache pas aussi facilement de sa jeunesse. Et la disparition de George, après celle de John fait partie de ces moments ou cette jeunesse (sans nostalgie aucune, je suis plutôt du genre à regarder devant) vous saute soudain aux yeux.

  Comme beaucoup, je fus bercé pas les Beatles. Et, pour l'anecdote, l'obsession vint au collège ou courant de cette année 1970, un haut-parleur de la quinzaine commerciale installé à proximité de la fenêtre de ma classe venait me tirer de mon ennui en passant 20 fois par jour "I Me Mine" de … George Harrison.
  Ce morceau m'était particulièrement étrange avec son couplet plaintif dominé par l'orgue en rupture totale avec les guitares hargneuses et de son refrain rock'n roll. Tout s'éclairera en découvrant l'œuvre des Beatles. Et la place de George Harrison dans ce quatuor.
  J'adore les Beatles, mais je ne suis pas fanatique. Leurs débuts me sont même assez pénibles. C'était une très bonne section mélodique, harmonique et rythmique, mais ils n'étaient pas les seuls. Pourquoi eux ? La musique n'est pas la seule réponse (fée marketing déjà). Dans cette première étape, le groupe est encore groupe. Chacun bosse pour l'ensemble. La guitare de George est au service du son d'ensemble. Pas de soli délirants (il n'y en aura pratiquement jamais chez les Beatles), John et George se complètent à merveille. George, tel un artisan, travaille les arpèges cristallins et tous les petits plus, hooks et riffs, qui resteront une des marques de fabrique de ce groupe. Avec, bien sur, les fabuleuses harmonies vocales, dont Harrison est tout de même un élément essentiel. Après les premiers tâtonnements de "Help", "Revolver" sera le véritable départ créatif de leur œuvre. Et comme par hasard, l'album débute pour la première fois par une chanson de Harrison "Taxman". Belle surprise ! Alors que les Beatles expérimentent les hallucinogènes, George le terrien, nous parle de ses problèmes d'impôts ! Mais, surtout, il y a déjà dans un autre morceau "I want to tell you", tout le questionnement de George le réservé, sur sa place d'individu au sein du groupe, et par extrapolation de la place de chacun dans la société, sur la difficulté à communiquer. Le monde commence à parler d'amour et de fraternité (on est en 1965), George appelle à l'aide et reste en recul.
  Harrison ne sera jamais un faiseur d'histoire comme MacCartney ou un génie instinctif tous azimuts comme Lennon. Il n'aura de cesse de se poser les mêmes questions philosophiques, de part sa nature profonde mais certainement amplifiées par sa place au sein du groupe. Il avouait lui-même que les Beatles avait pesé sur sa vie, et un peu volé sa jeunesse. Il à, plusieurs fois, voulu quitter le groupe. On mésestime souvent son influence musicale et surtout humaine au sein des Beatles.

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