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INTERVIEWS MUSICIENS - BJøRN BERGE RENCONTRE AVEC BJøRN BERGE

  

INTERVIEW - Bjørn Berge - http://www.bjorn-berge.com/
REDACTEUR : CLEMENT DUBOSCQ

Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres, le guitariste norvégien Bjørn Berge effectue un arrêt sur sa carte par les CuiZines de Chelles. Etant fan de lui depuis tout jeune, je ne pouvais qu’essayé de le rencontrer et de l’interviewé. C’est avec sa simplicité et son extrême gentillesse que le géant m’accueil dans les loges des CuiZines, prêt à répondre à mes questions.

Bonjour Bjørn, est-tu heureux d’être ici en France ?

Bjørn Berge : Oui, beaucoup. C’est un beau pays pour écouter de la musique, car les français sont très ouverts d’esprit. Ils ont comme de grandes oreilles, alors ils écoutent de la musique, j’aime ça.


Peux-tu me raconter ton parcours de musicien ? Ton premier contact avec la musique ?

Quand j’avais 12 ou 13 ans, mon grand frère jouait dans un groupe, ce qui a lancé mon intérêt pour la musique, grâce à lui. Alors j’ai essayé de jouer sur sa guitare, et soudainement j’ai demandé à ma mère de m’acheter une guitare. A partir du moment où je l’ai eu j’ai joué et joué et joué et joué, et me voilà ! (rire)

Il me semble que tu allais à l’école avec un t-shirt de Led Zeppelin à 5 ans…

J’aimais vraiment Led Zeppelin, car mon frère me disait, quand j’avais cet âge là, « Led Zeppelin is good », « Deep Purple is good », et d’autres groupes sont « Bad ». Il me conseillais vraiment quels genres de musique je devrais écouter. Donc j’avais ce t-shirt, quand il n’était pas là. J’avais des t-shirts de Led Zeppelin, T-Rex, Black Sabbath, des trucs comme ça, j’ai commencé tôt (rire). Et puis plus tard, j’ai commencé à jouer sur d’autres instruments, en plus de la guitare, j’ai fais banjo, pour jouer du bluegrass, de la mandoline, du ukulélé… J’avais 16 ou 17 ans. Mais maintenant la plupart du temps je joue de la guitare. Je n’ai pas le temps de jouer de tous ces instruments.

Pourquoi as-tu décidé de jouer seul ?

Je joue aussi avec des amis, dans des groupes différents, de rock, de bluegrass, de country, ce genre de trucs. Mais quand j’étais à l’école, à 18 ans à peu près, je n’avais pas d’argent, j’ai dû utiliser des distributeurs pour obtenir du liquide. J’avais besoin de petits boulots, en même temps que de jouer avec mes amis. C’était donc plus facile de jouer seul, à ce moment je me suis dis « Ok, si je veux jouer seul, il faut que je joue la musique que j’aime jouer ». J’ai donc choisi de jouer du blues, que je considérais comme parfait pour cela. J’étais vraiment mal au départ, mais ensuite c’est allé de mieux en mieux. Et jouer en solo m’a apporté une certaine liberté : pouvais jouer des chansons exactement de la façon avec laquelle je voulais les jouer. Pas besoin de dire au batteur, au bassiste comment jouer. J’aime la liberté.

Es-tu surpris par l’accueil réservé à ta musique en France ?

Oui je l’étais, parce que je pensais que cela prendrait beaucoup de temps pour que les français aiment ma musique, ou la comprennent. Il y avait beaucoup de gens dans les premiers concerts que j’ai fait en France. J’étais en effet très surpris.

Es-tu toujours le « King Of Delta Funk » ?

Oui, bien sûr.

S’il ne devait rester qu’un seul bluesman sur Terre, qui serait-il ?

Moi ! (en français !) (rire) C’est une question difficile, parce qu’il y’a tellement de bons guitaristes et de bons artistes…Je ne sais vraiment pas, c’est une question difficile.

Sur quelles guitares joues-tu ?

Je joue sur différentes guitares. Je joue sur Takamine, j’ai un endorsement, mais je joue aussi sur Taylor, de très bonnes guitares. Sur cette tournée, j’utilise des guitares australiennes Cole Clark, je change beaucoup, j’aime bien une guitare chinoise de luthier que j’utilise beaucoup. J’aime bien avoir différentes guitares, 6 ou 12 guitares, et je joue parfois avec un bottleneck, en slide.

Quel est ton point de vue sur le téléchargement et la baisse des ventes de CD’s partout ?

Ce n’est pas une bonne chose, parce que quand les gens téléchargent, gratuitement, ils volent. Le seul point positif est qu’en téléchargeant, ils ont plus de chances d’écouter ma musique. D’un autre côté, s’ils écoutent de la musique téléchargée gratuitement, s’ils viennent aux concerts, ils me donnent de l’argent, en payant leur billet, mais les gens qui sont derrière moi, comme ceux qui achètent mes albums, eux-mêmes ne font pas d’argent. Ils ne pourront pas sortir des CD’s, c’est une sorte de situation difficile. Je sais que beaucoup de jeunes téléchargent gratuitement. C’est un problème assez difficile, mais je pense que le business du disque a été trop lent pour faire en sorte que les jeunes payent pour obtenir des chansons.

Tes futurs projets ?

Je viens d’enregistrer un nouvel album, il sortira en France en Octobre. C’est un peu plus différent de ce que je fais d’habitude, ce n’est pas vraiment expérimental mais peut-être plus ouvert d’esprit. Il y a 3 ou 4 chansons instrumentales, quelques unes avec un violoniste, un vocaliste invité sur une chanson, je pense les gens l’aimeront, parce que ceux qui ont écouté mes albums plus anciens auront comme une surprise, c’est un peu plus délicat. Mais je pense que les français l’aimeront. Je l’espère ! (rire) Je croise les doigts (joignant le geste à la parole, ndr).

Merci Bjørn, un dernier mot ?

Merci de venir à mes concerts, mon nouvel album arrivera le 28 Octobre, vous allez l’adorer. It’s super, excellent, au revoir (en français, ndlr).

Propos recueillis par Clément Duboscq - Mars 2009 - http://www.bjorn-berge.com/

 
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