Gérard Butcher est guitariste et joue, de scènes en scènes, pour faire partager ses passions. Il organise aussi de nombreux stages. Ayant reçu une solide formation classique, il a conservé une nette tendresse pour certaines pièces du répertoire classique. Cependant, il s’est ensuite ouvert à d’autres influences et tout particulièrement le jazz manouche et le flamenco. Son album, MUDANZA permet de mieux cerner sa personnalité, ses goûts et ses qualités. Cet album contient essentiellement des compositions personnelles et trois pièces « assez connues » du répertoire de la guitare classique.
Je vous conseille de visiter son site pour apprendre à le connaitre.
Visite guidée :
Foliado por mis Amigos :
Bon début avec une pièce très "guitare classique" mais pleine de vie. D’ailleurs, à la première écoute, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait d’une « authentique pièce du répertoire classique ». En ce qui concerne l’interprétation, on est loin de l'image d'instrumentistes guindés avec un groove de pantoufle asthmatique... et c'est très bien ainsi !
Scottich's Gordon :
Classique dans la forme mais fort bien fait. Mélodies Légère et rafraichissante.
L'Irlandais :
Comme son nom l'indique... Une bien jolie balade, hommage... avec bien sûr une ambiance "celtique" nette mais pas trop caricaturale.
Navis Tuke :
Style personnel hybride ou les trémolos néo-romantiques alternent avec des ambiances proches du flamenco.
Mudanza :
On en parlait, il arrive... L’influence du flamenco est plus forte dans cette pièce au rythme ample mais vif.
Inspiration :
Inspiration, respirations ... J’aime bien ce type de pièce qui n’a pas peur de faire évoluer l’ambiance, comme une libre promenade.
Alegria :
Avec un titre de ce type... Forcément... Le flamenco doit être là... et on a même droit à des « palmas » à certains moments. Pour autant, dans la partie centrale de la pièce, la liberté reprend ses droits et le flamenco disparait doucement souvent pour laisser la place à des harmonies rêveuses et apaisées.
Tango :
Encore un genre précis qui subit ici de multiples transformations jusqu’à évoquer discrètement, parfois, la musique arabo-andalouse.
Butcherias :
Un autoportrait... donc. Alors fatalement on y retrouve tout ce que Gérard Butcher aime, du flamenco à Fernando Sor en passant par Django Reinhardt et Granados.
Tout guitariste ayant « travaillé » un peu le répertoire classique a forcément croisé au moins une de ces pièces. Trois tubes inoxydables pas si faciles que ça à bien interpréter :
- Una limosna por el amor de dios : De l’Incontournable Augustin Barrios Mangore.
- Asturias : D’Issac Albeniz, bien sûr !
J’aime bien ces versions qui trouvent là une vie et ce « petit quelque chose de naturel » qui change tout.
- Recuerdos de la Alhambra : De Francisco Tarrega.
Petit bémol, pour ces célèbres « Recuerdos » : J’aurais préféré un trémolo moins heurté, discret, régulier et aérien.
Valse à Fausto :
Changement radical. C’est une valse « manouche » vive et très sympa !
16 Mai :
On reste dans le « manouche » avec un rythme assez calme très « djangologique ». Normal puisque cette pièce est un hommage à Django Reinhardt.
Zaza :
Ambiance « manouche apaisé » avec des harmonies évoquant parfois le répertoire classique. On imagine bien Django et ses amis passant un dimanche après midi d’été dans la campagne au bord de la marne... ah ... toute une époque.
Hubert BAYET- Février 2011
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