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DISQUES CD - OTARGOS FUCK GOD DISEASE PROCESS

  

CD ALBUM - Otargos - Fuck God Disease Process CD + DVD- Interview Otargos Dagoth et Astaroth
REDACTEUR : RICARDO

Otargos est de retour, après un Kinetic Zero qui révélait une identité forte les démarquant des autres groupes de Metal extrême.

J'avais salué cette démarcation plutôt rare au sein du Black Metal. Un instant j'ai craint que cela ne dure que l'espace d'un disque que je considère encore comme une chose rare, j'avais tort.

Fuck God Disease Process hisse encore plus haut les valeurs d'Otargos, indépendants, détenteurs de leur propre philosophie mais au delà et par dessus tout, LIBRES.

L'interview que m'ont accordé Astaroth lead guitar et Dagoth hurleur en chef mais surtout âme du groupe, vous montrera à quel point ce disque a été pensé, réfléchi et investi de tout ce que Dagoth et le groupe portent au plus profond d'eux mêmes.

Cette version de Fuck God Disease Process est la Digipack, elle intègre un DVD contenant pas moins de 4 concerts:
Heretic Club
à Bordeaux tourné le 31/05/2008, Sala Tunk à Irùn en Espagne le 22/03/2008, Espace Curial à Paris tourné le 25/11/2005 et le Kinetic Tour qui s'est déroulé entre 2007 et 2008.

Ajoutez à cela trois reportages: On the Road, Before - After the show et Studio Report ainsi que'une Gallery.

Je n'en dirai pas plus, le groupe ne le met pas en avant tout comme il n'avait pas mit en avant le DVD inclus dans le précédent sur Kinetic Zero et je respecte cette décision mais putain, pour environ 15€, ne vous posez pas de questions à la con.

Revenons donc à leur dernier méfait, ce Fuck God... est doté d'une production monumentale, ce disque est en fait un monolithe. Sombre, inquiétant, fascinant,l'extrême beauté de la noirceur la plus absolue.

Dawn of the Eternal Monolith titre écrit par Aelzerath (ami du groupe) ouvre le bal sur fond d'arpèges saturés la rythmique s'installe de façon douce avant que Ranko ne fasse exploser le tempo lent du titre. Dagoth tantôt chanteur tantôt conteur laisse exploser sa voix alors que le titre s'accélère la guitare d'Astaroth monte et au moment ou on pourrait croire que tout va imploser, le titre ralentit à nouveau avant de repartir sur ce qui pourrait être un solo de guitare, si ce n'est qu'en fait ce " solo " ne va pas varier d'une note, sa fureur nous emmène jusqu'au bout.

La genèse de Dieu nous fait découvrir la voix de Dagoth chantant en français, l'impact des paroles écrites par XXX est d'autant plus fort que tous les mots sont intelligibles, les guitares d'Astaroth et Dagoth forment un mur compact.
Ce titre est oppressant, Ranko l'accélère à moitié parcours , la basse de XXX ajoute à sa fureur puis, vient la fin sur des arpèges presque clairs. Sublime.

The Wall of Galaxies prend la relève, intro lente sur riff étiré, Ranko est impérial, la voix de Dagoth suit cet étirement du riff d'intro. Ce titre est un des plus lents de l'album, la voix étant mixée en retrait il est facile de se laisser emporter par son côté totalement emphatique. Peut être le morceau le plus proche du précédent album. A écouter TRES fort.

N-Universe prend le contrepied démarrant batterie et guitares à fond, chant sépulcral émaillé de growls et autres cris venant du plus profond des tripes, un écho sur un rire sinistre tout y est. Peut être le titre le plus Black dans l'âme. Les guitares y sont totalement sublimes.

Pour toi une reconnaissance second et dernier titre toujours écrit par XXX et chanté en français démarre une fois encore sur quelques arpèges clairs avant d'exploser à la 34ème seconde.
Ce titre est d'une puissance phénoménale Ranko est totalement déchainé, à son écoute, on ne peut que regretter qu'il ait depuis, quitté le groupe.
Dagoth
est impérial, son chant est une réussite flamboyante au milieu de toute cette noirceur, le texte déclamé en fin de titre rend ce morceau sublime, le groupe étire une fois de plus ce morceau jusqu'au moment ou l'on pense qu'il pourrait casser puis, le ré accélère pour un final d'un chaos total.

Four facets of the tetragramaton sinestre commence par une phrase qui en dit long sur ce qui va suivre "Pain, how dare you use that word *?" S'en suit un texte déclamé par une voix sépulcrale nous promettant de nous la faire découvrir cette douleur.
Des cris de femme visiblement victime de choses que la musique, au travers d'un maelström de guitares suivi par une batterie apocalyptique (écoutez le jeu de double pédale et de cymbales) nous laisse imaginer.
Ce titre n'est pas une chanson, son texte est déclamé, hurlé par la victime, ce titre est en fait un vortex, montez le son, laissez le aspirer votre cervelle jusqu'à cette phrase de fin " Suffering, the sweet suffering **". J'y retourne.

Nullabsolut renoue avec une ambiance d'une sublime noirceur, Dagoth hurlant, guitare d'Astaroth tissant une toile parfaite, voix de prêtre, un riff que se partagent Astaroth et Dagoth nous vrille le crâne, des growls que ne renierait pas Dani Filth et un riff de fin monumental achèvent ce morceau.

Erased une voix semblant venir d'un computer apocalyptique nous annonce que la seule solution qu'il ait est de nous…effacer.
Effacer les gênes de Dieu, de l'humanité, exterminer la vie voilà ce que nous susurre ce titre de loin le plus sombre de l'album. Les guitares sont, une fois de plus, monumentales, accélérant le tempo, le ramenant à de simples arpèges d'une lenteur obsédante pour mieux ré accélérer.
Ranko et XXX sont juste, parfaits.

Entropy Omega est le dernier titre, celui venant clore ce disque de façon magistrale, bien que d'une apparente douceur pendant environ 10 secondes, la furie de Dagoth explose tout de suite après et va aller crescendo, montant l'intensité encore et encore Otargos nous pousse de plus en plus vite dans une montée infernale, encore, encore et encore et lorsque l'on voit le sommet, que le charriot bascule enfin on voit…


Ricardo

*
Douleur, comment oses-tu utiliser ce mot ?
** Souffrance, douce souffrance


Acheter ce disque: www.myspace.com/otargos


A partir de cet été l'album sera distribué en plus de leur label (Rapture Music) par Season of Mist et disponible partout FNAC, Virgin etc. mais attention, ce sera la version simple sans le DVD moins chère donc.

Enfin , pour être exhaustif, sachez que Balsphemy Production va ré éditer Ten Eyed Nemesis pour le Brésil avec un nouveau visuel et des vidéos inédites, avis aux collectionneurs.

 
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