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DISQUES CD - 1349 REVELATIONS OF THE BLACK FLAME

  

CD ALBUM - 1349 - Revelations of the Black Flame - De Haine et de Grandeur
REDACTEUR : RICARDO

Dignes représentants d'un Black Metal Norvégien soit, un truc speedé, aigu, court et joué à fond, auteurs de monuments du genre avec Liberation en 2003, Beyond the Apocalypse en 2004 (avec une benne de démos et bootlegs entre deux) puis de Hellfire mon préféré, ces mecs n'ont jamais fait dans la subtilité ou le point de croix.

Avec ce Revelations of the Black Flame, Frost, Ravn & C° viennent de démontrer plus qu'avec n'importe quel discours, qu'ils sont libres, de tout et de tous.

Si le précédent Hellfire était le truc le plus aboutit dans le genre Blast beats, Riffs de la mort et chant funèbre, ce Revelations ouvre un autre chapitre.

Un cri terrible qui vient se mêler à d'autres hurlements, un bruit sourd de machine qui peu à peu recouvre tous ces cris, une pulsation sourde d'où émerge la batterie puis, un Riff plombé et enfin Ravn susurrant " Let the darkness fall".

C'est Invocation et d'emblée, non seulement le ton est donné mais le décor est aussi planté: bienvenue en Enfer.

L'introduction est somptueuse, bien sur Serpentine Sibilance avec son tempo lent, à la limite du Dark Metal prends la relève, on a le sentiment d'entendre une armée de démons chantant et marchant au pas, Frost porte ce titre du haut de son trône.

Horns est le titre le plus conceptuel jamais entendu de la part de 1349, pendant plus de trois minutes, aucun instrument, ligne de chant ou quoi que ce soit d'autre que des bruits sourds, inquiétants, oppressants. Ce titre vous vrille le crâne enserrant vos sens de plus en fort jusqu'à une fin aussi espérée que soudaine.

1349 redéfini à sa façon avec ce Horns, le Dark Metal.

Après un titre aussi écrasant, Maggot Foetus...Teeth like Horns déboulant tous Blast beats dehors nous apparait comme une bouffée d'oxygène au milieu d'un incendie.
On a là un 1349 plus familier, le tempo remonte Ravn se lâche et Frost martèle ses tambours comme si il voulait que tous se désagrège autour de lui, arrive un chorus de la mort ultra rapide, encore deux strophes et...

Misanthropy envahi l'espace entre nos deux oreilles, des accords de piano joués à l'envers ou plutôt la bande jouée à l'envers mêlés à une sorte de grésillement nous plongent dans une sourde mélancolie puis, de nouveau ces bruits angoissants, bruits de...machines mélangés à un Riff lourd et obsédant qui va aller crescendo pour redescendre et laisser la place à des accords de guitare annonçant Uncreation.

Ce titre est merveilleux, de lourdeur, de sombre empathie, d'une noirceur qu'aucune lumière n'altère.

Le chant de Ravn noyé par des Riffs acérés, la batterie monolithique de Frost et la basse ajoutent à cette atmosphère. Là encore des voix que l'on imagine appartenir à des damnés se font entendre enfin, deux solis totalement magiques nous clouent jusqu'au bout du titre. C'est majestueux.

Pour continuer sur cette fabuleuse lancée, 1349 nous assène une reprise de Pink Floyd extraite de leur second album A saucerful of Secrets, il s'agit du Set the controls for the heart of the Sun.
Ré arrangé par Ravn et Frost ce titre cosmique quitte le ciel pour les enfers, difficile de penser à autre chose qu'un paysage totalement chaotique, les passages double pédale / basse monstrueuse / voix hachée sont d'une sublime noirceur. On est loin de l'ambiance Floydienne et c'est foutrement bon.

Solitude prolonge le cauchemar, encore très Indus dans l'âme, seuls quelques arpèges de fin amènent un peu de musique car ce titre est celui de la transition, il nous propulse vers le dernier sommet ou...le dernier trou car juste à la suite vient...

At the Gates ce titre n'est ni lent ou lourd ou Dark ou Black ou monolithique il est...tout ça à la fois, compactez tout ce que j'ai décrit au cours de cette chronique, les bruitages Indus, la basse tueuse, la frappe écrasante de Frost, la voix d'outre tombe de Ravn secouez le tout et laissez ce titre vous exploser la tronche.

Fin.

Fin ? Oui et non. Oui le premier disque est fini.

Non, car le second commence.

Ils ont du se sentir obligés de ne pas faire qu'un disque aussi décalé de leur genre, ils ont du se dire que les Fans qui prendraient le risque d'aimer ce Revelations méritaient un cadeau, pour les autres...

Un live datant de 2005 nommé Works of Fire, Forces of Hell propose en 44mn et 57 secondes un voyage plein d'une violence totale qu'ouvre Hellfire et que clôture Slaves to the Slaughter.

Ricardo - Octobre 2009

 
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