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Fatfinger ou "le doigt magique"

    

La première fois que j'ai vu le Fatfinger, c'était dans une publicité avec une Photo de Joe Satriani en concert. Cette publicité indiquait que le Fatfinger apportait un gain de sustain important sur la guitare. Le fait que le sieur Satriani l'ait adopté m'a d'abord étonné. En effet il est facile d'obtenir un sustain sur une Ibanez taillé sur mesure avec un rack d'effets comme le sien. Ensuite je me suis dit que justement si ce guitariste s'était intéressé à l'objet en question c'est qu'il devait avoir ses raisons en tant que joueur friand de longues notes en solo. Petite enquête.

    J'ai donc contacté Hot Groove,l'importateur, pour en savoir plus. Je remercie d'ailleurs Patrice qui a pris le temps qu'il fallait pour me répondre. Il est plaisant de constater qu'il existe encore des gens comme lui, compétents et concernés par ce qu'ils vendent. Le Fatfinger est donc une petite pince métallique qui se pose sur la tête de la guitare. Aspen Pitman (le créateur de Groove tube) a d'abord inventé le Fathead, une barrette de métal qui se plaçait sous les mécaniques. Pour éviter le démontage des mécaniques et simplifier la pose de son système, il a créé le Fatfinger.






Comment ça marche ?

Le principe est simple, encore fallait-il y penser. Le jeu consiste à augmenter la masse du manche. Ainsi l'énergie reste dans la corde au lieu de se dissiper dans le manche. Ce phénomène est connu de certains luthiers qui vont poser des mécaniques lourdes dans ce but. Le Fatfinger n'agit pas comme un sustainer électronique mais de façon plus subtile. Il améliore la résonance de certaines notes, apportant des harmoniques plus riches. Les trous ou "point mort" de certaines guitares disparaissent. Le système s'applique aussi sur les basses, dans ce cas la masse du Fatfinger est plus importante. Les joueurs de Fender Jazz Bass pourront éliminer le fameux syndrome de la disparition de la note Do.

Un essai s'impose.

Si j'étais convaincu sur la théorie, j'attendais avec impatience de "voir" ce qu'en diraient mes oreilles. Votre fidèle serviteur a donc posé un Fatfinger sur tout ce qu'il pouvait pour pousser ce doigt magique dans ces derniers retranchements. Il suffit de pincer la tête de l'instrument en resserrant une petite molette prévu pour cela. Ils ont même pensé aux maniaques comme moi et les parties en contact avec le manche sont protégées par du tissu et une pastille de caoutchouc qui respectera le vernis de la tête. La pose est donc immédiate et sans risque.

Étonnant, cet objet est étonnant. Il apporte vraiment une richesse harmonique à la guitare. Certes, si le Fatfinger ne transformera pas une sous marque Taiwanaise en Martin ou en Maurice Dupont, il enrichit de façon très nette le son de n'importe quel instrument à cordes, lui donnant encore plus de rondeur et de richesse. Et ça marche partout, sur une électrique, sur une acoustique, sur un banjo, que le manche soit vissé ou collé. Celui que j'ai ne quitte plus mes guitares, je le passe de l'une à l'autre et ne fait plus un enregistrement sans lui! Comme le dit leur communiqué de presse (http://www.hightechdistribution.com/pr/gtfatf.htm), les septiques de nature seront impressionnés, je peux le confirmer. Et en plus, le prix est très raisonnable : 45 euros pour la guitare et 58 Euros pour la basse. Alors, elle est pas belle la vie ?


A'titâ