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Neil Zaza

MELODICA

Ricardo

Par içi m'sieurs dames...

Maintenant que certains d'entre vous et aussi d'entre nous, sont en vacances, si vous n'êtes pas encore partis et que vous devez faire vos bagages, il y a toujours la question de la zique.

"Qu'est ce je vais emmener comme disques, hein ma puce ?" c'est là que l'on se rend compte que vivre à deux c'est aussi faire des compromis.

Bon, pas de panique, je vous propose un disque que vous pourrez écouter en voiture, sur la plage, si votre lecteur est waterproof (le disque lui l'est) sous l'eau, tout seul, à deux, bref, tout le temps et en plus, il ne vous fâchera avec personne.

Ce petit bijou m'a été envoyé par Brigitte de chez Mascot Records, elle m'envoie des disques en les choisissants avec soin, il y avait dans son colis le Joe Bonamassa que j'ai chroniqué il y a peu et d'autres que j'écoute encore.

Mais revenons à Neil, je dois admettre que ce disque porte bien son titre, mélodique, il l'est de bout en bout, pas de doute. Comme je ne connaissais pas l'artiste, j'en ai parlé à mon Jean (Fontanille) et là, le Jean m'a dit que ce gus était monstrueux et comme bien des guitaristes instrumentistes, il fait surtout carrière au Japon.

Into the dream

Neil est donc guitariste, ce disque est très mais alors très agréable à l'écoute, il se laisse approcher sans efforts.

L'intro est celle que jouent tous les cirques du monde j'ai nommé On with the Show elle dure 30 secondes puis arrive, This time, on est d'emblée dans le vif du sujet.

La production est superbe avec une attention particulière sur la basse, le titre est mélodique, en fait tout cet album est régi par la mélodie.

Neil à un jeu d'une fluidité terrifiante, il sait tout mais alors tout faire et le plus beau, c'est qu'il n'abuse de rien. Bien sûr les influences de guitaristes majeurs sont là, Paul Gilbert a laissé des traces, le côté fun de certaines compos mais aussi le jeu en legato de toute beauté. Steve Vai, Joe Satriani, Tony Mc Alpine, Jason Becker, Franck Gambale peuvent être décelés, et alors ?

Je pense que ce n'est pas l'influence qui fait le musicien mais plutôt ce qu'il en fait, tout ce disque c'est du Neil Zaza et rien que du Neil.
All my Life fait suite avec une intro speed que vient contrebalancer le reste du titre, mettez un casque, écoutez les arrangements au synthé, ce son comme des petites cloches qui tintent, c'est superbe.

As I go Before You est un des plus beaux titres, refrain superbe arrangements qui ne le sont pas moins, c'est un titre Satrianien dans l'âme mais putain, je me contenterais à mon niveau du tiers de son talent, c'est un hommage, un bel hommage à messire Joe. Superbe.

Intro en phasing, ligne mélodique suivi par une batterie programmée, voici le titre de l'album, Melodica, ce titre est à part, il sonne légèrement "electro", c'est principalement du à la batterie et aux synthés, en deuxième partie du morceau un vrai batteur reprends le truc en mains et le son s'épaissit, reste la ligne mélodique du titre qui porte le morceau de bout en bout.

La fin de ce titre est à tomber, cela barre un peu free Jazz, écoutez l'accélération en staccato alors qu'il joue du vibrato en même temps, le mec sait jouer, pas de doute à avoir.

Haaa, you know what I Forgot (Dan Reed Network)

L'intro de Breadstick m'a ramené très loin en arrière, cette intro me fait penser à un groupe des années 90, Dan Reed Network ce groupe avait cartonné avec un album, Slam.

Un peu plus loin dans l'album Neil va jusqu'à reprendre un titre de Dan Reed Network issu de leur second disque au titre éponyme mais on en est pas là.

Ship Dreams
le titre le plus bluesy arrive, que ce titre est beau, entre les arpèges légèrement noyés dans une saturation légère, un delay et le B3 en fond...un régal, en plus c'est un slow de chez slow, whaouh.

Le titre suivant The Flow, ralentit encore un poil le tempo, il nous fait le coup de l'intro au piano et gratte en son clair, mélodie simple, belle, on est loin des gratteux "m'as tu vu", pas de déferlement supersonique, c'est juste beau.

I can see Miracles, intro synthé electro (il aime ça) fait suite, ce titre est tuant, je le découvre à chaque fois, il y a toujours un passage qui me bluffe, que ce soit sa façon de jouer ses accords en rythmique syncopée juste ce qu'il faut, les notes en son clair ou son accompagnement en accords saturés et puis, difficile de ne pas en mettre une couche sur la prod de cet album, elle est à tomber.

Across the Sands va relever le tempo, mélodie assurée par une prog de synthé pas prise de tête en fait, c'est plus son accompagnement que l'on entend (accords saturés, rythmique efficace) la mélodie est orientale/arabisante entrecoupée par un synthé technoïde. Dan Reed a été ou reste une influence majeure pour Neil, pas de doute la dessus. Ce titre est le plus marqué par l'influence de Dan, la reprise étant...une reprise.

Rena avec son B3 prédominant et ses arpèges cristallins ralentissent de nouveau le tempo, là c'est Franck Gambale maître es sweeping ou Jason Becker qui influencent ce titre. Ce qui emporte encore un fois le titre c'est la...mélodie.

Je fais exprès d'utiliser ce mot, mélodie, tout ce disque est, comme son titre l'indique, mélodique, jamais lassant, juste beau.

He can see miracles...

Very Important Cat Things vient de nouveau rehausser le tempo. Titre fluide léger, superbe là encore.

Everything About You est le titre que j'aime le plus, il a un truc à part, une douceur totale, pour une raison que je ne m'explique pas ce titre me ramène au fait que je suis plus qu'impatient d'écouter le prochain album de mon Jean, je me dis que c'est peut être une des directions vers laquelle il a pu évoluer wait and see, comme dit l'autre. Titre magnifique, écoutez le fort, très fort.

Ok là c'est l'hommage, à qui donc ? bah à Dan Reed Network of course, ce titre à l'origine est chanté, en plus les paroles sont marrantes, cela raconte l'histoire d'un mec qui nous parle, nous dit qu'il a tout fait pour sa gonzesse, il l'a invité au resto, lui a offert des fleurs, des bijoux, à été gentil tout plein, il a juste oublié de lui dire qu'il l'aime...

Le groupe fait les cœurs à la fin du titre, essayez de vous trouver le disque original et en plus de ce titre écoutez Halfway Around the World, vous m'en recauserez. Au fait le titre c'est Forgot to Make her Mine.

Le bien nommé GoodBye vient clore ce petit bijou, c'est cool, classe, parfait pour terminer. No comment.

Voilà donc une galette ou l'artiste exprime ses influences librement, pas de poudre au yeux, juste de l'émotion et de belles mais alors très belles...mélodies.

Bonnes vacances à vous tous.

Ricardo

PS: Dans la mesure où cela vous interesserait, voici le lien du site de Dan Reed Network, bonne écoute.