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G3 Live in Denver

Le DVD G3 Live in Denver vient de paraître, dans cette formule, Joe Satriani et Steve Vaï sont accompagnés d'Yngwie (Zigwigwi pour les intimes) Malmsteen.

Avant de renter dans le vif du sujet, je tiens à vous préciser que je prends le parti de na pas faire référence aux disques sur lesquels vous pourriez trouver les morceaux de ce DVD, la raison en est simple, si vous aimez ce que vous verrez et entendrez, ou, si vous souhaitez en savoir plus sur l'un de ces artistes, soyez curieux, sortez et cherchez par vous-même, si au cours de cette démarche vous trouvez d'autres morceaux qui vous plaisent vous aurez tout gagné ! ! !

C'est la seconde fois que le G3 édite ses exploits, la première mouture contenait Eric Johnson en lieu et place de Zigwigwi. Cela remonte à 1996, d'autres tournées avec d'autres guitaristes accompagnant Joe et Steve ont suivi mais, pas de VHS ou de DVD officiel de publié, alors, c'est comment (demande la foule en délire) ?

Pour ceux qui ne connaissent pas le principe du G3, je l'explique, Joe Satriani et Steve Vaï invitent un troisième guitariste sur une tournée US conséquente, Européenne beaucoup moins et de plus, souvent ce troisième larron est remplacé par un autre en Europe. Lors de la première mouture du G3, Eric Johnson est resté aux US, cette fois ci, c'est Zigwigwi qui sera remplacé par Robert Fripp (King Crimson).

Chacun des trois joue environ 30 minutes soit entre trois et cinq morceaux, puis tous trois se font un bœuf sur trois reprises.

Joe nous offre cinq morceaux, Satch Boogie, The Extremist, Starry Night, Midnight et enfin The mystical potatoe Head groove thing, il est entouré de Jeff Campitelli à la batterie, toujours aussi juste et fabuleux, Matt Bissonette tient la basse, je préfère Stu Hamm, Matt est un très bon bassiste mais Stu à une présence sur scène et en plus, il se fend la poire à tout bout de champ, Galen Henson tient la guitare rythmique à la place de d'Eric Caudieux, il est discret le bougre, on ne le voit pas et, vu le mix, on ne peut pas dire que l'on l'entende.

Que dire sur ce set ? Joe fait du Joe, c'est propre carré, mélodique mais bon, c'est invariablement la même chose, jetez un œil sur le " Live at San Francisco ", hormis le passage ou Stu Hamm fait son cacou passant du final de Love thing en enchaînant sur Beethoven pour nous faire une démo de slap de la mort qui tue…eh bien retirez ce passage et vous verrez, c'est bien joué, superbien enchaîné, mais un poil froid. Pour l'avoir vu sur scène, on ne peut pas dire que Joe communie avec le public dans la salle, ben là, c'est pareil.

Steve joue trois morceaux, I know you're here, interprété avec une guitare trois manches (Jimmy Page est vert de rage) alors qu'à première vue il continue à n'avoir que deux bras… non sérieusement, le premier manche sonne comme un sitar (comme guitare mais avec un " s " (c'est pas de moi, pitié as la tête)), le second manche sonne comme sa Jem standard, le troisième à la particularité d'être " fretless ", Juice arrive en seconde position puis I'm the hell outta here..

A la différence de Joe, Steve assure le show, gestuelle invraisemblable (mais pas inutile) sourire, mais surtout il joue avec les membres de son groupe, sur le troisième morceau, c'est la main des uns sur le manche des autres basse et guitares confondues le tout à une vitesse d'exécution qui n'impressionnerait pas si la justesse n'était pas au rendez-vous, ben là elle l'est.

Steve tourne depuis environ trois ans avec un " line up " stable à savoir, Billy Sheehan à la basse, Tony MacAlpine à la guitare et aux claviers, Dave Weiner (21 ans) à la guitare et Virgil Donati à la batterie, oui mais là Virgil avait piscine et c'est Jeremy Colson qui le remplace. Il est très bien ce Jeremy Colson mais bon, Virgil tu te sèches et tu rentres (dans le rang).

Yngwie, alors là, je dois l'admettre, j'ais pris une grosse baffe, à plusieurs titres en fait. Visuellement, la dernière fois que je l'avais vu sur scène, il pesait environ trente kilos de moins, bon cela remonte à un bail il devait moi-même me rester quelques tifs sur le caillou (hein, bah oui à Jacques aussi, mais bon je m'égare). Malgré le surpoids le Zigwigwi à la gnaque, deuxième baffe, sans rire il gigote le bougre d'un bout à l'autre de la scène, balance des coups de saton à qui en veut, se marre bref, il est content d'être là et cela se voit (et s'entend aussi).

Du coup le Zigwigwi nous balance Evil eye, Baroque and Roll, Acoustic guitar solo qui est fait de bribes de l'adagio de Tomaso Albinoni à la sauce Nicolo Paganini (pour faire court c'est speedé et juste), Adagio (Albinoni once more) et enfin Far beyond the sun.

Zigwigwi est entouré de Patrick Johannson à la batterie, Jocke Soulberg aux claviers et de je ne sais pas qui à la basse car le nom du musicien n'est cité à aucun moment…
Je pense que les musiciens accompagnant Yngwie doivent savoir à quoi s'attendre, ils ne sont là que pour… l'accompagner, je serais surpris que Zigwigwi jette sur oreille sur ce qu'ils jouent pendant le set, dans la cas contraire il aurait mis un coup de botte au clavier, pas au claviériste, lui il joue bien mais bon le son de son instrument est …vous n'avez qu'à trouver le superlatif vous-même, moi je n'y arrive pas.

Enfin, dernière partie la Jam, le bœuf, la teuf (calme toi c'est bon on a compris), trois reprises, alors de qui hein ? d'abord ?
Premier morceau, Rockin in a free world (Neil Young), chanté par Joe, Steve et Yngwie assurant la rythmique puis prenant les solis à tour rôle,

Second morceau, Little Wing (Jimi Hendrix), là c'est Steve qui chante et les deux autres qui assurent…mais bon vous vous en doutez.

Troisième et dernier morceau, Voodoo Child (slight return) de…Jimi. Devinez qui chante sur celui là ? Zigwigwi lui-même, bien joué, seulement voilà, en effet il chante et bien, voix rocailleuse, puissante, bluesy bref il arrache Yngwie, total respect.

Quelques constats sur cette Jam, on entend très bien Joe et Steve par contre pour Yngwie il faut sérieusement tendre l'oreille droite, il y a une évidence à l'écoute de ces morceaux, les micros équipant les Ibanez de Joe et Steve s'entendent plus que ceux de la Strat de Zygwigwi mais bon, le type du mixage aurait du compenser, vous imaginez bien à quel point Joe et Steve sont remarquables dans leur jeu, mais croyez moi Zigwigwi leur met une longueur parce ses solos rockent, il y a bien un poil staccato à la vitesse de la lumière mais bon sang Yngwie joue, il donne et s'éclate.

Intégrer deux musiciens comme Joe et Steve est un peu comme intégrer le groupe d'Yngwie, on sait pourquoi on est là, non ? dommage, un peu plus de partage entre ces trois là aurait hissé ce DVD au pinacle des bons moments.

C'est un DVD bien sympathique cependant, il y aura toujours un crétin pour écrire (en le pensant) que ce type de produit ne s 'adresse qu'aux fans. Grand bien lui fasse.

Il y a de la bonne musique, cela ne remplacera jamais le fait d'être dans la salle lorsque l'artiste joue.

Pas de bonus, sur ce DVD, un multi-angle étonnant cependant vite prise de tête. J'ai découvert en allant le site www.vai.com que si vous insérez ce DVD et que vous cliquez sur le lien annoncé, des scènes non incluses dans le DVD sont accessibles.

Bon je vous laisse, mon ampli chauffe depuis un moment et j'ai mis une nouvelle pile à mon médiator…je vais tous les pourrir…

Ricardo

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