Juliette Paquereau et Fred Pallen	Seb Martel, Juliette Paquereau et Fred Pallem

Cette soirée fut l'occasion pour moi de découvrir des artistes bourrés de talents. Ma première claque arrive au deuxième morceau quand Juliette Paquereau monte sur scène pour interpréter "Cowgirl in the sand" version électrique. Sa voix chaude, suave, douce, légèrement rocailleuse et sa façon très lente de chanter m'ont littéralement envoûté. Chanteuse du groupe "Diving with andy", Juliette a une pure voix à vous faire frissonner de la tête aux pieds.(Voir liens en bas de page). La chanson de ce soir n'est pas aussi longue que l'originale mais Seb prendra le temps de nous ravir de quelques solos.

L'interprétation la plus originale de la soirée d'une des chansons les plus connues de Neil Young, "The needle and the damage done", a été jouée par Gérald Dierick avec son modèle Parlor noir de chez Yairi. Gérald entame la chanson d'un riff endiablé très funky/rock et ce n'est qu'en écoutant les paroles de la chanson qu'on pourra alors en reconnaître le titre. Excellente performance saluée chaleureusement par le public. Il fallait oser, Gérald l'a fait ! Un hommage original de ce classique flat-picking aux paroles dures sur les dégâts de la drogue.

Gérald Dierick	Emily Loizeau et Fred Pallem

Côté musiciens, Seb est accompagné par Fred Pallem à la Guild douze cordes et Gibson jumbo 6, Disco (Christophe Minck) avec une vieille Fender jazz bass et Vincent Taeger à la batterie. Une grande complicité règne entre les musiciens et l'humour sera souvent au rendez-vous tout au long de près d'une heure trente de concert. Jérémy Kissling fera une petite apparition avec son harmonica.

Emily Loizeau, mocassins et couettes de rigueur pour interpréter "Pocahontas"(1979) et Harvest Moon(1992) apporte une fraicheur qui compense le côté très roots des musiciens. Les choeurs sont particulièrement soignés sur la plupart des chansons et particulièrement sur "Losing end" et "Tell me why".

Chacun y va de sa voix et Fred prend la lead à plusieurs reprises avec un chant peut-être un peu trop propre à mon goût. La guitare de Seb et la basse de Disco rendent hommage à la technique simple et efficace de Neil Young à travers quelques solos bien inspirés.

Un grand moment d'émotion avec "Tired eyes" de l'album le plus sombre de Young "Tonight's the night" qu'il avait décidé d'enregistrer totalement stone (musiciens compris) afin de restituer l'émotion à son comble de l'absurdité des dégâts de l'alcool et de la drogue dans le monde de la musique Rock de l'époque... Chantée par Vic Moan avec sa mandoline qui ne le quitte jamais, son interprétation fut particulièrement réussie avec juste un petit bémol, Vic ne chante pas assez faux ;-).

Vic Moan	Fred Pallem, Disco et Seb Martel

Le concert se finit sur un jam autour de "Tell me why" avec tous les artistes sur scène où Seb improvise un chorus vocal qu'il transmet à Juliette, Emily et Vic.

Ce concert est une réussite, évitant les clichés et la facilité. C'est un hommage d'artiste à artiste, vrai, simple à l'image de ce géant du rock qui n'a pas fini de nous émouvoir et d'influencer encore et encore les jeunes générations. Ce que je retiens avant tout d'un tribute comme celui là, c'est qu'il donne la possibilité à un public, venu écouter les chansons d'un artiste qu'il apprécie, de découvrir d'autres artistes qu'il n'aurait peut-être jamais connu autrement. Ce fut le cas pour moi ce soir et j'en suis très heureux !

Merci à Madame Lune et Seb Martel pour ce concert !

Jacques Carbonneaux le 20/09/2007 - Galerie photos du concert