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Pourquoi dans le livret de ton album adresses-tu un remerciement à Marylin Manson ?
A :
J'aime les monstres.(rires) Je l'ai vu en concert, on s'est croisé plusieurs fois. C'est un artiste brillant, intelligent et très cultivé. Il m'a inspiré dans la liberté de son personnage. Ce que d'autres n'auraient pas su assumer, il l'a affirmé. Même si nos personnages sont très différents, je suis proche de la démarche. Je le remercie de m'avoir donné la force d'assumer mon personnage.

Tu joues de la guitare, de la basse, du piano, de l'orgue, curieusement du ticket de métro, du bistouri et des pinces...
A :
Au studio, je voulais m'amuser, expérimenter et faire une petite rythmique avec un bistouri ou un ticket de métro. Mon père coinçait le ticket de métro entre ses deux doigts et faisait une petite rythmique qui m'est restée. On peut trouver des rythmiques partout. Tom Waits le fait très bien en prenant n'importe quoi.

George Harrison t'a appris tes premiers accords de guitare. Est ce une légende ? A : C'est vrai. Quand j'étais petit mes parents le connaissaient. Un jour, j'ai voulu jouer sur une de ses guitares. Si cela se trouve, il avait joué avec cette guitare du temps des Beatles. Il m'a appris le mi, la et le si.

La basse est ton instrument de prédilection ?
A :
J'ai tellement joué en concert en tant que bassiste que je suis devenu bassiste. Je compose au piano et à la guitare. Je peux jouer du Jerry Lee Lewis ou du Little Richard au piano comme du Hendrix à la guitare. Je suis plus bassiste qu'autre chose. Pourtant, être bassite était terrible pour moi au début. Cet instrument ne met pas en avant. A seize ans, je voulais être devant, chanter et être la star. La basse a été une très bonne leçon d'humilité. Comme je suis très lunaire, cela m'a remis les pieds sur terre.

Comment s'est fait ce choix de cette étoile énorme très kitsch avec la photographe Lisa Roze pour la pochette de l'album ?
A :
J'avais vu des photos de Yarol faites par Lisa Roze. On a essayé de faire des photos. Sur la première photo avant la sortie du disque, je portais un masque. Naturellement, on a fait la pochette ensemble. Je voulais une étoile sur fond noir et faire briller à fond avec les paillettes. Alors on a fait claquer l'étoile brillante ! (rires)

Pour ce qui est de ta veste à paillettes est-ce ton côté Claude François ?
A :
Non, c'est le côté Little Richard ! C'est la preuve que je n'écoutais pas de chanson française. C'est drôle on pense plus à Claude François alors que Elvis aussi portait des vestes à paillettes. Comme tout était sombre, mate et dépressif dans la chanson j'avais envie de couleurs et de lumières. Alors, j'ai mis la veste à paillettes. C'est peut-être un peu trop ... (rires)

Dans ta chanson, «Chanteur à bobos», tu te moques notamment de Vincent Delerm. N'es-tu pas toi-même un chanteur à bobos ?
A :
Qu'est ce que je dis dans la chanson ? « Quand on s'invite chez vous, On rit, on se prend dans les bras Qu'est ce qu'on s'amuse, c'est fou ! Alors qu'on est jaloux Nous les chanteurs à bobos » Je mets tout le monde dans le lot aussi bien Vincent Delerm qu'Arthur H. Mais as-tu l'impression que je suis un chanteur à bobos ?

En quelque sorte...
A :
Mais est-ce qu'un chanteur à bobos se met torse nu sur scène et fait crier les filles ? La scène n'a rien à voir. C'est tout sauf calme. C'est rock voire l'hystérie totale. Sur disque cela peut être considéré comme chanteur à bobos.

Quels sont les musiciens qui t'accompagnent sur scène ?
A :
Avant, Yarol Poupaud, Giovanni Mirabassi, Patrice Renson, Laurent Griffon et Jon Handelsman du Bachibouzouk Band m'entouraient. Maintenant, j'ai changé de groupe, je joue avec les Gush. Ce sont quatre jeunes mecs très beaux, très bons qui ont la classe. Ils jouent avec des vieux amplis et des vieilles guitares. Le public des concerts est surpris. Ils s'attendent justement à un set pausé avec un chanteur derrière son piano. Et puis, c'est le gros show à l'américaine avec les grosses guitares électriques, les solos, l'énergie, les pas de danses, les tours sur moi-même, les grands écarts. Sans jamais être de mauvais goût, c'est la « croonade » à la ricaine. (rires)

Ce sont les shows à l'américaines qui t'ont inspiré?
A :
Adolescent, je regardais les shows de Prince, James Brown, Michael Jackson, Thin Lizzy, Led Zep, Ike and Tina et toute la Motown... C'est ce qui m'a inspiré mon côté scénique. Ils n'avaient pas peur de frimer, de mettre leur veste sur l'épaule et de s'en aller avec un petit pas en arrière. On est là sur scène pour faire un spectacle et pas pour se la jouer humble. J'avoue, je frime et cela m'amuse.

N'est ce pas trop difficle de concilier ta carrière solo et d'être bassiste pour Adrienne Pauly ?
A :
Cela me plait de mélanger les deux. J'aime être bassiste pour d'autres et jouer sur leurs albums. Si je suis fort attaché à l'album d'Adrienne, c'est parce que j'y ai beaucoup participé et je joue encore avec elle en concert. D'ailleurs sur cet album, il y a la première chanson « Dans mes bras » qu'on ait faite avec Adrienne. C'est la première fois que je faisais la musique pour quelqu'un en studio et pour Adrienne la premiere fois qu'elle chantait en studio. Elle voulait être chanteuse de jazz et moi musicien de jazz. On a gardé la prise de voix de l'époque.

Comment sens-tu ta tournée au Chili très prochainement ?
A :
On m'attend au tournant au Chili. Il y a une grosse couverture médiatique. Il y a une curiosité. C'est peut être dû à ma veste à paillettes. Là-bas, ils ont moins la culture du son. Bien sûr, il y a le rock espagnol. Mais il est rare de trouver des musiques plus élaborées. C'est pour cela que la musique française marche bien. C'est très rock. C'est la tournée de rêve. Je vais sûrement m'amuser comme un fou. J'ai préparé mon coup à l'avance. Avant de sortir le disque, je voulais chanter en espagnol pour aller en Amérique Latine. Mes parents sont méxicain et chilien, j'ai traduit naturellement tout le disque en espagnol. Je voulais faire une espèce de double carrière. (rires)

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Propos recueillis par Emmanuelle Libert

Crédits photos : Lisa Roze

Adanowsky «Etoile Eternelle» ( Dreyfus / Motos)

www.adanowsky.com

www.myspace.com/adanowsky

 

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