La neige est tombée sur Compiègne en ce samedi 26 novembre, mais le soleil était à l'intérieur de la salle de concert nommée le Ziquodrome, plus précisément derrière une superbe guitare. Et ce Soleil, c'est Stéphane Mélino.

On l'a connu dans les Négresses Vertes. En 2003, il allait donner un coup de main à Faudel sur son album Un Autre Soleil. Depuis avril 2006, c'est trentaine de dates en Trio avec quelques participations à des festivals, mais aussi des prestations sur des scènes plus intimistes, en duo avec Iza, sa compagne.

Stéphane est un guitariste qui amène une technique venant du flamenco colorée de chaudes couleurs méditerranéennes. C'est aussi cette voix chaude et rocailleuse. C'est encore une sensibilité à fleur de peau comme il nous le prouve dans " Hasta Llegar ".

Il sait aller chercher vers la fin des sixties un " Jumping Jack Flash " qu'il remanie pour faire monter la température de la salle de plusieurs degrés. Il reprend aussi un " Souffrir Pour Lui Dire ". C'est le titre qu'il a coécrit avec Maggyd Cherfi du groupe Zebda pour l'album de Faudel. Mais le répertoire des Négresses vertes est largement mis à contribution. Quel plaisir d'entendre Live " Face à la mer " (1993), " Zobi la Mouche " (1989) et " Sous le soleil de Bodéga " (1991). Mais aussi découvrir les nouvelles compositions des Mélino's : " La Musique m'Intéresse " & " Petite sœur ". Ces dernières ne sont pas encore gravées, mais il parait qu'il faut être patient.

D'ailleurs, au chapitre des nouveautés, Stéphane va sortir courant janvier un CD instrumental qui sera intitulé : " Variations Ibériques " sur le label A.I.M. Distribution Wagram.

Avec Fabrice Sansonetti aux percussions, Iza aux chœurs et au tambourin les trois compères nous donnent une véritable leçon de musique. Quelle présence ! Quelle utilisation de l'espace sonore ! Avec une formation aussi réduite, il faut assurer… et c'est ce qu'ils font. Après le concert, Fabrice nous a quand même confié qu'il fut un peu désorienté de se retrouver ainsi sans l'appui d'un bassiste. Mais maintenant tout est bien réglé et chacun a bien trouvé sa place.

Stéphane Mélino	Iza	Fabrice Sansonetti

Côté son, c'était nickel. Tout d'abord parce que l'acoustique de la salle est maintenant fort bien maîtrisée. La grosse caisse rassurante était bien présente, mais jamais envahissante. Les percus de Fabrice et d'Iza étaient très claires. Le verbe chaleureux de Stéphane était bien mis en valeur. Du côté de la 6 cordes, le matos était là. On commence par le début, la guitare un model 7 Cut-Away fabriquée en Espagne par Alhambra Guitars près d'Alicante. Mais ce n'est pas tout puisque le son de la gratte passait par un ampli Charlie de chez Musique Industrie. Cette marque est connue entre autre pour avoir fabriqué l'ampli de Marcel Dadi.

Mais ce n'est pas tout car le maître avait de la réserve sous le pied. J'ai en effet été fort surpris de constater la présence d'une LoopStation RC-20 de chez Boss. Si elle a vraiment été utilisée, c'est à fort bon escient car je n'ai pas du tout remarqué la présence des boucles dans le jeu. Je passe l'accordeur Boss même si c'était pour accorder la guitare avec elle-même. On trouve ensuite une Wha Vox (si, si, regardez les photos), un trémolo TR de Chez Schaller et enfin ce que je présume être un PRE-1 Preamplifier de chez Nobels. Ce dernier était utilisé quasiment à chaque passage en solo.

C'est un superbe Soleil que nous a apporté ce trio en ce samedi. Un regret quand-même, c'est la durée du spectacle, une petite heure seulement, on en redemanderait. Mais pas de problème s'ils repassent dans le coin, je fonce. C'est d'ailleurs ce que je vous recommande chaudement.

Jean-Pierre Surault - Article et photos

Liens : http://www.negressesvertes.com/lnvforum/ C'est le forum de LNV où Iza répond rapidement à vos missives.