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Maxime le Forestier chante Brassens
Théatre Romain Rolland - Villejuif
02 mars 2006

Jeudi 2 mars dernier à Villejuif. Il pleut, il neige, il fait froid, c'est triste Villejuif… Entrée dans le théâtre : un lieu chaleureux (et chaud !) un bar, quelques tables où l'on dine, de délicieux fumets émanent des assiettes… Nous voilà à nouveau souriants !

La salle est agréable, les fauteuils datent un peu : coque plastique et velours mauve, on se croirait dans "2001 l'odyssée de l'espace".

Après une introduction avec " quand on est con ", Maxime Leforestier, qui joue sur sa nouvelle Quéguiner, nous explique comment va se dérouler le concert : il a devant lui un cahier avec 99 chansons de Brassens. Il chantera celles qu'on lui demande… par numéro.

Ce principe de concert est particulièrement sympathique : ni l'artiste, ni le public ne savent quels morceaux seront joués chaque soir. Le public s'égosille : 22 !! 17 ! 45 ! Essayez un peu de hurler : " quatre-ving-quinze ! ". Vous êtes sûr que celui qui a braillé : " douze ! " vous passe devant …

Maxime retient trois numéros, tourne les pages et nous annonce le morceau à venir. Il enchaîne les deux autres morceaux et c'est reparti pour la séance du Loto…

L'artiste est particulièrement détendu et même un début de grippe provoquant des quintes de toux intempestives ne parvient pas à le perturber. Il continue à jouer, tousse un bon coup, puis reprend le chant : " on fait comme à la maison, d'accord ? " demande-t-il au public. Lequel est ravi d'être invité ainsi.

Contrairement à Brassens, qui, sur scène, ouvrait la bouche entre deux chansons uniquement pour respirer (je suis " trop p'tite " pour l'avoir vu mais j'ai un témoin), Maxime raconte des anecdotes sur Brassens en fonction des chansons tirées au sort, s'émerveille quand une " rare " tombe, grimace quand trois chansons interprétées en barré se font suite … et plaint sa pauvre main gauche que martyrisent des cordes montées dans le plus fort tirant qu'il est possible d'avoir sur une guitare à cordes acier. On peut comprendre les crampes, en effet !

Une dame crie désespérément " Les Passantes ! " à chaque tirage au sort…

Un bon génie veille sur les numéros semble-t-il : le concert mélange à parfaite proportion, les morceaux doux, les chansons enlevées, les titres mélancoliques et humoristiques, les morceaux ultra-connus et les plus confidentiels. Le public participe : le refrain de Fernande est repris en chœur, les femmes étant curieusement sur ce titre celles que l'on entend le plus ; (même la petite fille derrière moi chante, elle paraît trouver ça vraiment tordant - Elle a sept ans à tout casser, ça promet !!).

Les interprétations de Leforestier sont carrées, c'est vraiment " Leforestier chante Brassens ", il ne l'imite pas, mais interprète à sa manière les morceaux : certains en deviennent presque du rock ! Il joue également les paroles, semble prendre un plaisir certain à faire partager son admiration pour Brassens, ses chansons et ses textes. Côté guitare, pas facile de sortir du style " Brassens " : beaucoup d'accords, souvent en barré et parfois sur chaque syllabe !
Il joue chaque soir sur sa guitare Quéguiner, ou plutôt sur une des jumelles Quéguiner et on peut apprécier les caractéristiques sonores de celle-ci surtout dans les basses et médiums que le pouce vient claquer. Je vous rappelle d'ailleurs que Maxime nous parle de son nouveau modèle Quéguiner dans l'interview qu'il nous a consacré le matin même de ce concert.

Après un rappel avec Le Gorille et … un autre morceau, le concert s'achève.

Un seul regret : aucun des numéros de chansons interprétées n'était celui des "trompettes de la renommée"… il va falloir que je retourne le voir au Casino de Paris ! (Voici les dates !)

Marianne le 15/03/2006