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Planet Janis

Beverly Joe Scott & Guests

¨Paris Olympia le 22/06/05

Ricardo

Tasunka photos

Fleur parmi les fleurs

Par où commencer cette chronique ? en avouant qu'à la base, ce n'était pas un concert auquel je ne voulais participer ?

Paradoxal mais vrai, tellement vrai, revenons un instant sur l'événement m'ayant entraîné là
en cette soirée du 22 Juin 2005.

Il y a peu, je recevais le double CD Live de Beverly, dire que
j'ai craqué est bien en dessous
du truc, cela a été un coup de
foudre total et absolu.

J'envoie la chronique à Sophie
de chez Dixiefrog, nous nous parlons et quelques jours plus tard, elle m'appelle pour me dire que Beverly est en France, elle doit faire une promo radio dans la soirée et, si cela me dit, nous pouvons dîner ensemble. Si cela me dit, j'ai du mal à réaliser ce que me propose Sophie.

J'ai compté les jours comme un gamin compte les heures avant Noël, le jour est enfin là, j'attends ces deux ladies et, d'un coup, elles sont là, devant moi. Je vais garder pour moi ce qui a été abordé au cours du dîner, trop d'émotion et pas assez de mots pour l'exprimer, simplement, au cours d'une conversation Beverly me parle de ce concert, je m'entends encore lui dire "tu sais, Janis, je respecte
la femme pour ses idées mais musicalement, c'est pas mon truc, aller à un concert pour n'entendre
que ses chansons...
"

Beverly
me regarde, souris et me réponds "c'est pas seulement chanter Janis, c'est pas un
hommage tout court à Janis, c'est un hommage à ses influences, la musique qu'elle aimait, à ses chansons aussi mais tu sais, son monde, sa culture, elle aimait tellement de choses que je peux
inviter des artistes, des amis qui peuvent exprimer quelque chose d'elle sur scène, il faut que tu
viennes voir
".

Me voici donc ce 22 Juin, j'attends Tasunka qui a accepté pour mon grand bonheur de m'accompagner et couvrir ce concert. Toutes les photos sont d'elle, merci encore miss.

Public calme, connaisseur pas de doute, nous entrons dans la salle et je vois que le concert sera assis, plein de sièges partout, cela me fait bizarre mais je suis content d'être là parce que en plus Sophie ne faisant pas les choses à moitié, Tasunka et moi avons un pass backstage qui nous permettra de rencontrer le groupe après le show.

Trois, deux, un, la scène s'éclaire, les musiciens arrivent avec Jo Mahieu (guitare et chant), Yves Baibay (marteau piqueur), Gaëlle Mievis (chant), Thierry Rombaux (basse et chant), l'immense
Slim Batteux
(claviers et chant) et enfin, Beverly.

Oh Lord, won't you buy me...

Tous les musiciens l'entourant, exception faite de Gaëlle, sont nouveaux, Beverly me l'avait dit
pendant le dîner, elle peut être rassurée, ils arrachent tous ces sagouins et en plus, ils chantent tous
et cela s'entend.

Je ne vais pas faire le plan, elle a chanté ce titre puis, cet autre, non d'abord c'est pas mon truc et puis je m'en fous.

Beverly
sait parler à un public, elle est drôle, faussement naïve, touchante bref, une grande dame.

He's got the blues

Bon même si je ne donne pas la liste, vous vous doutez bien qu'il y aura eu du Janis "Oh Lord, Try,
etc." mais ce spectacle aborde vraiment ce que Janis aimait, Martin Luther King est cité, Otis
Redding
chanté et le premier invité arrive la comme ça tout d'un coup gratte à la main voici monsieur Paul Personne.

Ce mec est impressionnant, il émane une humilité de lui qui force le respect, je vous assure que j'ai vu Jo reculer alors que son talent est total, entre Paul et Beverly il y a de la complicité mais, je crois
qu'au vu de la façon dont ces deux là se "cherchent" sur scène, il y a bien plus, il fallait les voir
chanter ensemble et lorsque Paulo lâche ses notes là, à ce moment précis, on décolle.Grand moment.

Paulo, reviendra sur un autre titre, dégagera cette même émotion, putain quel guitariste, ce mec rend humble.Respect.

Dans le genre speech délirant, Beverly nous annonce que il y a quelque jours elle était en suisse sur
un festival, elle avait quitté le scène et elle entend le groupe qui joue, elle trouve ça terrible alors elle demande qui joue, elle va voir ensuite ces mecs et les invite à ce concert, et là, le regard brillant elle
nous dit "j'ai été très contente parce que ils ne m'ont pas jeté". Qui donc ne l'a pas jeté, qui l'a impressionnée à ce point ? hein ? Bah Matmatah of course...

Matmatah est venu faire un tour à...

Bon, en terme d'émotion,,on reste dans le registre, c'est simple beau sans fard.

Ils viennent de se rencontrer et cela se sent mais ces mecs jouent du Jimi Hendrix avec la dame,
juste comme ça, sans prévenir et, croyez moi ça l'a fait, et grave.

Le public a suivi et bien suivi même, ces mecs étaient là pour elle, elle était là à les regarder chanter,
les accompagnant avec sa gratte, reprenant le refrain, même pas au centre de la scène, putain, quel moment, j'en frisonne encore.

She's so beautiful...
BluesMan

Un concert peut il est grand sans que le groupe autour de l'artiste le soit aussi ? non hein ? que
dire sur Gaëlle que je n'ai pas déjà dit ? elle est magnifique, une voix à tomber et pour l'avoir vu ensuite, un physique et un regard qui ne le sont pas moins. Slim lui, c'est quand même un mec
qui est dans le circuit depuis si longtemps que...je ne sais moi, j'avais peur que le côté "pro et j'assure" ne prenne la pas sur l'émotion, j'ai été stupide de croire que le charme de Beverly
n'agirait pas, Slim a chanté et joué comme une bête, avec Paulo, il a été magistral là encore,
respect m'sieur Batteux.

La fin du concert est venue pour moi et, pour tous les gens présents, bien trop tôt, personne ne voulait que les lumières se rallument, les regards que j'ai croisé ne trompaient pas.

Bon c'est vrai que pour Tasunka et moi, ce n'était pas tout à fait fini, nous allions pouvoir la voir encore un peu avec de la chance, je voulais lui dire...

Nous somme donc entrés dans ce qu'il est convenu d'appeler "l'after show", il y avait plein de
monde mais j'ai d'emblée été mal à l'aise, je suis un mec bizarre, je suis sensible à l'attitude des
gens à leurs regards, c'est une attitude plus animale qu'autre chose et là, croyez moi c'était un
panier du crabes.

Entre ceux qui se pavanaient, ceux qui voulaient être vus, ceux qui voulaient une photo, qui voulaient...putain combien sont venus apporter ? remercier ? juste capter un regard ?


C'est l'envers du décors que j'ai vu là, les artistes "obligés" de faire ceci ou cela, cela met un coup de latte dans le rêve. Je n'ai pas osé interrompre une conversation que Paul avait avec un mec, trop de respect et puis, son regard, son attitude m'ont tellement impressionné alors au moment ou je tournais le dos, je vois Beverly, elle signait et écrivait quelque chose pour une personne âgée, assise là à côté d'elle, elle avait l'air crevée, elle était si belle...

J'entends soudainement la voix de Tasunka parlant à Paul, je me retourne et le vois là devant moi, putain, Paulo devant moi, je ne sais plus ce que j'ai dit, il m'a tendu sa main, je l'ai serrée il est parti,
je suis encore ému. Je me tourne à nouveau et Beverly me regarde, me dit "hey mister press,
comment tu vas ?
" tellement de choses dans ses yeux, je suis troublé, je l'embrasse, avec tendresse, elle me regarde et me dit que... mais cela n'a plus d'importance, je demande à Tasunka si nous pouvons partir.

Cette soirée se finira autour d'un verre avec Tasunka, cette soirée marque aussi le début d'une amitié entre elle et moi, je la remercie encore d'être venue, d'avoir pris ces photos que j'ai, à ce moment là,
hâte de voir.

Le reste, les souvenirs, c'est pour moi.

Merci Sophie, merci Tasunka and so long (once more) Beverly.

Ricardo




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