Hexstatic, duo anglais composé de Robin Brunson et Stuart Warren-Hill se frotte, comme de nombreux prétendants déjà ou pas encore révélés au grand défi de dresseur de machines à danser. Cette nouvelle génération, nourrie à Daft Punk décomplexe l'électronique à grand renfort de riffs de guitares samplées, de poses de rock stars et pour faire bref de tout ce qui a pu profiter au rock en son temps, laissant à ses aînés le choix de rester masqué. Pas de demi-mesure dans cet album qui s'abandonne délibérément à la computer mania et où tous les coups sont permis pour transformer les machines en maître du jeu, de jambes bien sûr : sans jamais baisser de régime, farouchement bloqué dans le haut des tours, l'enchaînement des titres laisse pantois et ne souffre pas d'une seconde de répit. Hexstatic n'épargne rien et surtout pas son auditoire abasourdi, noyé de vocoder, de réminiscences pop, de basses trépidantes et de quelques envolées qui risquent en ces temps estivaux propices aux chorégraphies hasardeuses, de faire trembler les murs. Sons acid réhabilitant les synthés vintage et la mythique TB 303, voix cristallines (Sabirajade dont le " roll over " rappelle Liza Fraser), électro minimaliste ou break style seront quelques-unes des nombreuse variations synthétiques de cet album. Freaky, sexy et groovy, la machine à danser des robots cinglés d'Hexstatic risque d'en bluffer plus d'un.

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Sortie le 2 juillet

Stephane Andrieu le 04/07/2007