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KAOLIN
Concert à la Maroquinerie, Paris
le 13 décembre 2006


Guillaume Cantillon

Leur troisième album " Mélanger les couleurs " est une des meilleures sorties françaises de l'année 2006. Il vient d'ailleurs d'être sacré disque d'or. Forts du succès de leur single "Partons vite", Kaolin n'ont eu aucunes difficultés à remplir la Maroquinerie, le 13 décembre dernier. Pendant que les New Yorkais de Sonic Youth sont de passage au Palais Omnisports de Paris Bercy, Kaolin eux remplissent la Maroquinerie. Si le rock en français paraît difficile à concevoir, c'est sans connaître la performance de Kaolin. Ce groupe, originaire de Montluçon électrise le public avec facilité et limpidité. Il se démarque de la pop radiophonique remâchée en y infusant une dose additionnelle d'intelligence et de sensibilité.

Il y a une sorte d'humilité, une aura anti rock star qui émane de Guillaume Cantillon, le chanteur et bassiste. A mille lieux du revival rock'n roll faussement british, il distille ses charmes sans forcer le trait, avec retenue et sensibilité. Dans la voix faussement douce laisse transparaître une mélancolie. Mais le succès grandissant de ces quatre garçons originaires de Montluçon (Guillaume Cantillon au chant et à la basse, Ludwig Martins et Olivier Cantillon aux guitares et Olivier Vatty à la batterie ) tient pour beaucoup à la qualité de leurs textes. Poésie et tendresse sur fond de chorus de guitares.
Kaolin ont bel et bien plusieurs cordes à leurs guitares, des Rickenbackers si on veut être précis, pour proposer un bel album dans la veine rock. Faire du rock made in france paraît loin d'être utopique. Des lignes de basses efficaces et sereines souvent en première ligne mêlées aux chorus de guitares travaillés, ce serait la recette instrumentale. Et cette voix celle de Guillaume Cantillon qui ne s'énerve jamais même quand les guitares haussent le ton et assure des paroles personnelles. On ne peut être que délicieusement jaloux de celui qui a écrit " Belle évidence ", "Loin de l'île" et bien sûr " Partons vite ". D'ailleurs, cette chanson rappelle quelques unes des ballades acoustiques sympathiques des Innocents. Ce single n'a pas eu de mal à résonner sur les ondes françaises et ainsi faire redécouvrir Kaolin. Il est vrai que certains se souviennent sûrement du mini tube efficace "C'est la vie"en duo avec Dionysos. Abordant l'amour et le mal être, ses textes respirent une introspection pétrie de poésie.Aucune place n'est laissée à l'ennui. Beaucoup de simplicité et de décontraction dans ce set. Kaolin c'est aussi un show rodé et des échanges avec le public. Dès la première écoute on adhère...Une très bonne prestation rock. C'est en tout cas ce que nous prouve leur final instrumental très généreux. Un final qui transporte dans une bulle planante où l'énergie est vibrante. Ne tombant jamais dans le syndrôme de la chanson facile, l'exigence musicale et la pertinence des mots ont permis à Kaolin de sortir du lot !


Ludwig Martins

Guillaume Cantillon

Kaolin reviendront à La Cigale et poursuivent leur tournée à travers la France.
Des concerts à ne pas manquer !

Emmanuelle Libert

Merci à Jacinte pour les photos

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