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Jeudi 1 novembre 2007 - Christian Laborde - Benoit Albert - Mickael Messer - Pietro Nobile - Martin taylor

Comme toujours le premier concert s'annonçait long et promettait de s'achever le lendemain. Ce fut le cas mais on serait bien resté une heure de plus...

Le premier duo est plus qu'un duo. Christian Laborde, qui, comme les chats, possède de nombreuses vies, forme avec son ami Benoît Albert un duo unique : l'amitié et la volonté d'aller vers l'autre sont prédominantes !

Comment décrire ce que l'on a entendu ? Chaque pièce est un univers que l'on visite en détail... Du point de vue du "style" mieux vaut renoncer à cataloguer : Deux compositeurs de talents qui se lâchent avec pour seule limite la faisabilité à deux guitares, surtout avec de tels instrumentistes, ça ouvre de très larges horizons.

le résultat est ... extra. On reste captivé du début à la fin. Poésie, groove, mélodies, harmonies raffinées, polyphonie et polyrythmie savoureuses ...
Et puis, cerise sur le gâteau des deux derniers morceaux, Dalila, compagne et complice de Christian, vient dissoudre sa voix dans la danse de notes... Voix unique, profonde et sensuelle, voix chaude et aérienne, voix d'une femme méditerranéenne généreuse et passionnée...

Les plus exigeants signalent tout de même que les blagues de Christian ne sont pas toujours à la hauteur du répertoire... : " musique : Très bien 20/20 ; Humour : 12/20 .... Peut mieux faire "

Seul regret, réel celui là, il n'existe toujours pas de CD de ce répertoire et, connaissant les exigences de Christian Laborde en matière d'enregistrements, j'ai bien peur que l'on attende encore de longs mois ...

Pietro Nobile et Sandro Nola un de ses élèves particulièrement prometteur prennent la suite.
Changement de cap. Cascades de notes virevoltantes, harmonies sophistiquées, son très ample avec beaucoup de réverbération... Un univers très particulier s'installe immédiatement et les repères temporels s'effacent... Je songe à Pat Metheney... On revient à la réalité lorsque la lumière inonde la salle...


Après une petite pause d'une dizaine de minutes, on change d'univers pour retrouver Mickael Messer et Ed Genis qui nous offrent un blues simple et sincère, très "root". Quelques très belles ballades aussi ...
Mickael joue sur une guitare fabriquée son ami Mike Lewis dont tout les habitués d'Issoudun connaissent la gentillesse, les yeux rieurs et le sourire bienveillant.
Le public accroche immédiatement et applaudit avec une joie non retenue entre les morceaux. L'heure avance vite et, même si le public est prêt à continuer un "bout de root" avec eux, il faut céder la place au suivant ... Il est déjà tard.

Après trois duos dans des styles bien distincts, Martin Taylor arrive... seul.
D'un point de vue strictement technique ... il est ahurissant. on n'y voit que du feu, impossible de savoir comment, avec seulement deux mains et une guitare, il fait simultanément une ligne de basse bien découpée et débordante de groove, une mélodie aérienne et, entre les deux, des grappes d'accords judicieusement placées. Fermons les yeux, l'illusion est parfaite.
En l'observant on ne voit qu'un guitariste qui semble jouer paisiblement, avec fluidité. Tout à la musique qu'il nous offre il reste décontracté et fait montre d'un humour léger et de bon goût tant dans ses paroles que dans son attitude.
Un gentleman guitariste, en somme, avec un talent hors du commun, talent et maîtrise instrumentale dont il semble parfois s'excuser par de très discrètes "blagues" instrumentales. (humour de guitariste ...)
... Et bien sûr, le point le plus important, Martin Taylor fait une musique vraiment formidable et, d'habitude si disert, je manque de mots pour le dire "suffisamment"...

Petit test en sortant, il est bientôt deux heures du matin, j'écoute de loin certaines discussions :
Ici on parle de Dalila qui fit très grosse impression à ceux qui ne la connaissait pas encore, et aux autres aussi car on ne peut pas se vacciner contre tant d'émotion !
Là on évoque le jeune élève de Pietro Nobile et son sens mélodique.
Plus loin on vante les belles ballades reprises par Mickael Messer et Ed Genis, le groove qu'ils mettent dans ce blues délicieusement archaïque.
Derrière moi, un voix ne tarit pas d'éloges sur Martin Taylor et sur sa petite leçon de "Stell Band" ( 5 voix pour 5 fûts... sur une seule guitare et ... 10 doigts tout de même )
Pas de doute, une fois de plus, les organisateurs ont réussi à nous concocter une soirée équilibrée qui permit au public de retrouver plusieurs aspects de la guitare actuelle et surtout, ce qui n'est pas si évident, les artistes se sont succédés sans se "masquer".

Hubert BAYET
le 01 novembre 2007 -

EXTRAITS DU CONCERT

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