Parce que les filles qui envoient le bois dans le rock sont trop rares et ce surtout en France, La Guitare.com ne peut passer à côté du cas de mademoiselle K. Le mois dernier, nous lui avons consacré un dossier. De passage à la Maroquinerie, à Paris, le 28 septembre 2006, on a pu enfin la découvrir en live : un show déchaîné !

Dans l'obscurité totale, Mademoiselle K arrive sur la scène en chuchotant. La salle l'accueille chaleureusement, la Maroquinerie au complet tout de même pour cette jeune artiste qui a fraîchement sorti son premier album le 21 août dernier ! Toujours aussi sexy en mini bustier noir et pantalon de cuir assorti et les yeux cernés d'eyeliner, l'ambivalente Katerine Gierak conserve ses côtés garçon manqué. Cette même ambivalence qu'on retrouve sur le disque au travers de pistes très enragées et celles très douces.
Enfin avec cette demoiselle Katerine, on rencontre une guitariste au propos rageurs et attachants, aux histoires farfelus entre deux chansons, aux solos survoltés regorgeant de finesse. Des ailes d'anges dans son dos de couleur "noire car cela fait plus rock'n roll" lance t-elle au public. Pour ceux que n'auraient pas encore tout saisi Mademoiselle K est une rockeuse et en français. Proche de son instrument, elle va même jusqu'à baptiser sa Gibson SG de 1965 rouge pourpre Eléonore et sa Fender Jazzmaster de 1966 Jeanne, qu'elle affectionne tout particulièrement. On la comprend dès qu'on entend les première notes sur cette guitare.

Ce concert s'ouvre sur " Reste là ", un début très doux. Mais ce calme préssent une tempête sonore qui va s'abattre. Le groupe se déchaîne sur les premiers morceaux.C'est la rage au ventre qu'elle interprète " Crève ". Puis de sa voix rocailleuse et excentrique, elle nous touche sur "Jalouse", seul morceau à la guitare sèche.
C'est incontestablement, "Ca me vexe ! " qui enflamme le public. Une manière de redonner du punch au set. Elle profite de l'énergie endiablée pour enchaîner " Ca sent l'été ".
Mais ce show ultra tonique s'appuie sur une belle complicité entre ses musiciens à tel point qu'ils se considèrent comme un groupe : Peter (Pierre-Antoine Combard) à la guitare, Pierre Louis Basset, à la basse et David Boutherre à la batterie. Allant même jusqu'à la symbiose avec son guitariste Peter sur la longue intro aigue délicate du "Final". Une démonstration de picking en tout élégance.
En rappel, sa reprise de PJ Harvey séduit davantage que sa douteuse "Black angel's death song " de David Bowie.
Une chose est sûre : on reste sur un bon souvenir du show de Mademoiselle K. On peut d'aller la retrouver sur scène très rapidement, puisqu'elle multiplie les dates à travers toute la France .

Emmanuelle Libert- 02/10/2006

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