BoWeavil

Une belle leçon de blues !

Pour sa carte blanche, Sébastien Martel a invité le duo Bo Weavil aux Eurockéennes. Leur dernier passage à la Boule Noire avait conquis Laguitare.com. Grâce à eux, on redécouvre un riche répertoire de blues. Bo Weavil a su conquérir un large public sur la petite scène du Sound System ce soir là à Belfort.

Dès le premier morceau « Still lost night », le public danse sur ce morceau très électrique. Loin de l'étiquette restrictive souvent accolée au blues, Bo Weavil évolue depuis 1999 dans l'esprit du blues des années 1930. Nourris au son d'Arthur Crudup, John Lee Hooker et autres bluesmen, leur univers ne se cantonne pas seulement à des reprises. Ce duo généreux sait mêler leurs compositions. C'est ainsi que le public replonge dans cette culture blues. Difficile de fédérer un jeune public en jouant du vieux blues. Mais le groupe a réussi ce pari ! Leurs costumes noirs de fossoyeurs des années trente laissés au placard, c'est dans leurs vêtements habituels que Matthieu Fromont au chant à la guitare et à l'harmonica et Vincent Talpaert à la batterie se sont produits. Tous les deux impressionnent par leur puissance scénique. La rythmique de Matthieu reste toujours impeccable tout comme les effets : vibrato, larsen finement maîtrisé, bottleneck et sur la technique de slide. Sa voix chaude et rude nous rappelle les grandes heures du blues. Etant donné les caprices techniques de la contrebasse, Vincent a accompagné à la batterie tout le long du set. Il est plutôt minimaliste à la batterie, ce qui met en valeur les parties de guitare et le chant. Bo Weavil suspend le temps afin d'en partager tous ses bonheurs. Leur prestation très humble a ravi le large public réuni lors de cette dernière soirée de festival. Cette belle effusion acoustique reste un des meilleurs souvenirs de ce festival ! Le duo Bo Weavil est parvenu à fédérer le public avec un blues qui ne manque pas de caractère.

Emmanuelle Libert le 28/08/2006

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