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AEL en concert
avec son quasi symphonic orchestra
au Théatre de l'Athanor à Albi
le 01 décembre 2006
Première partie : Grout-Grout
Seul avec sa guitare devant le rideau de la scène du théatre de l'Athanor, Sylvain Grout alias Grout-Grout débute cette soirée qui s'annonce particulièrement fournie. A l'inverse d'Aël, Grout-Grout est un calme et nous régale les oreilles avec ses compositions toutes écrites en anglais. Musique douce typée folk américain, voix sensuelle, je ne peux m'empêcher de capter la ressemblance avec la voix de Sébastien Martel. Fidèle ami et musicien arrangeur d'Aël, Grout-Grout ne manque pas non plus d'humour et nous apprend que ses chansons ne veulent rien dire. En effet, il écrit celles ci en anglais mais purement phonétiquement ! Le résultat est assez bluffant !
Trente minute de douceur, de mélodies agréables et des arpèges tranquilles à la guitare et au banjo pour la dernière chanson. Le calme avant la tempête...

Retrouvez Grout/Grout sur http://www.myspace.com/candycrocodile
 
Concert d'Aël
Le rideau se lève, et on percoit déjà des notes d'une guitare résonateur mais non sonorisée. Il ne faut pas 15 secondes pour apercevoir Aël rentrer du fond de la salle et rejoindre la scène par l'allée centrale en s'arrêtant de temps à autre pour faire hurler son résonateur dans les oreilles des pauvres victimes du public. L'artiste est sur scène, élégant, droit, pince-sans-rire, le comédien est déjà en scène et il entame son set par "Kangaroo Kokomo Blues".
Je tiens ici à ouvrir une parenthèse pour les non initiés (précédentes chroniques sur l'artiste en bas de page) car sans ces quelques repères vous risquez de vous poser quelques questions sur le personnage. Aël est auteur-compositeur, chanteur, guitariste, "ukuleleiste" et comédien... comique (6 ans de pratique théatrale). Il est impossible de dissocier toutes les facettes de ce personnage car c'est un tout, un univers unique qu'il est l'un des rares à mettre ainsi en scène. Ces textes sont travaillés pour l'oreille et pour l'esprit. Certaines de ses chansons sont impossible à chanter sans avoir pris des cours approfondis de diction ! Pour d'autres textes comme "L'ambrosiable congrès non caviardé" il vous faudra vous plonger dans les plus vieux dictionnaires de notre langue pour en comprendre le sens. Mais attention, rien d'académique dans tout cela, le seul objectif d'Aël est de nous faire sourire, rire, passer un moment hors du temps où vous en ressortirez avec la banane et les larmes aux yeux. L'autre aspect original de cet OVNI est son jeu de guitare et les instruments qu'il utilise. A chaque fois que j'assiste à un de ses concerts (car je suis devenu très vite fan, je l'avoue) j'ai peur pour ses guitares, il les frappe, utilise sans modération le manche de celles ci comme vibrato et sollicite les cordes comme personne d'autre. Influencé par des guitaristes comme Bob Brozman ou Dick Annegarn, la guitare est capitale pour lui. Ce soir là, c'est une Taylor, une Takamine, un résonateur et ces deux ukulélés qu'il a martyrisés sans vergogne. Aël est un amoureux des guitares mais aussi des ukes. Pour avoir vu beaucoup d'artistes utiliser un uke soit comme instrument principal (rare) soit comme instrument d'appoint, Aël s'approprie cet instrument comme il le fait de sa guitare. Partie intégrante de son spectacle, le uke que l'on peut apprécier (et c'est rare le modèle baryton), est manipulé avec une grande dextérité apportant au personnage une nouvelle touche d'originalité et une couleur sonore des plus appréciable. Fermons ici cette longue parenthèse et revenons au spectacle.

"Kangaroo Kokomo Blues", un texte en "franglais" met le public directement dans le bain, c'est parti pour deux heures de délire ! Suivent trois chansons de son album : "Si l'ornithorynque m'était conté", "Thématique tarabiscotée sur les tétrapodes trentenaires", "L'anthropopitopithéque". Le titre de ses chansons peut vous mettre sur la voie de ce que cela peut donner sur scène mais vous n'imaginez même pas ce dont est capable Aël sur les planches. C'est pour cette raison que je joins à cet article un clip-vidéo de quelques extraits du concert afin que vous vous rendiez compte de la valeur scénique du personnage.
Alors, convaincus ?!
Le rythme infernal de la prestation d'Aël est tempéré par la présence des amis musiciens de l'artiste qui viennent à tour de rôle ponctuer cette soirée. Le premier à monter sur scène est Didier Burlier qui, accompagné d'Aël au uke baryton, fait sensiblement redescendre l'adrénaline mais charmera nos oreilles avec un maginifique picking sur sa vieille Lowden. C'est au tour de notre ami et néanmoins excellent guitariste Antoine Payen qui interpréte un rag time comme il sait si bien le faire sur sa 6 cordes Fouquet.
Après cette pause bien méritée, voilà qu'arrive sur scène le Quasi Symphonic Orchestra composé de Delphine Salingardes, Virginie Salingardes, Lily, Rozenn Alapetite et Guillaume Alapetite. Tous amateurs et amis d'Aël, je tiens à saluer leur prestation qui a été un véritable sans faute. Il faut préciser que faire les choeurs sur un spectacle du Sieur Aël n'est pas une mince affaire et chacun d'entre eux a été à la hauteur avec comme moment particulièrement réussi l'orchestration des aboiements sur "un chien zadopeter je veux" !

Une autre intervention remarquée, celle de Sapphô Marlhiac, chanteuse et comédienne professionnelle qui en duo avec Aël interprète avec beaucoup d'humour "Petite ritournelle philosophico-philosophique". Je dis remarquée car même si le public ne s'en est pas rendu compte, Sappho a oublié son texte au moment d'intervenir en solo et c'est à ce moment que j'ai pu me rendre compte du professionnalisme tant d'Aël que de Sappho qui ont su se sortir de l'abonimable "trou" si craint des artistes comme si de rien n'était et avec encore une fois beaucoup d'humour.
Aël continue son spectacle tantôt seul tantôt accompagné de ses chorsites ou de Grout/Grout. Toujours en intéraction avec le public, il n'hésite pas à improviser et à rebondir aux réactions de celui-ci. Jusqu'au dernier accord et jusqu'à la dernière note, il ne perd pas un pour cent de son énergie.

Le concert terminé, le public ressort le sourire aux lèvres car ces (plus de) deux heures de spectacle ont été tout simplement un vrai bonheur !

Les prochains concerts d'Aël que je vous invite vivement à ne pas manquer :

- le mercredi 14 février 2007 à L’espace Jemmapes Soirée « Chansons hors normes »
116 quai de Jemmapes 75010 Paris, Métro Colonel Fabien ou gare de l'est

- le mercredi 21 février 2007 à l’entrepôt Aël investira la scène de l’entrepôt avec guitares et ukulélés !Concert à 20 heures 30 Tarif 5 euros, 7 rue Francis-De-Presence 75014 Paris

Jacques Carbonneaux le 04 Février 2007

Vu sur laguitare.com
- Aël aux cariatides à Paris, le 23/09/2006
- Son album : "Un chien zadopeter je veux"
- Son site internet
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